Une écologie populaire.

A Bruxelles la semaine dernière, la politologue antiraciste Fatima Ouassak est venue jeter un pavé dans la mare. « L’écologie de la classe supérieure blanche est un projet de confort ». Pour elle, le projet écologiste doit être pensé et initié dans les quartiers populaires. Avec son livre coup de poing « Pour une écologie pirate », Fatima Ouassak donne une véritable claque aux écologistes européens et aux mouvements pour le Climat. Une claque salutaire ? Une claque qui discrédite les dits « bobos » qui ont initié le mouvement ?

Ce sont effectivement les classes populaires qui payent le prix le plus élevé aux changements climatiques, avec leurs logements “passoires énergétiques” et leurs vieilles voitures interdites en zones basses émissions. C’est pourtant dans la classe moyenne blanche que le mouvement écologiste s’est développé. Faut-il le lui reprocher ? Qu’un mouvement de révolte naisse dans les quartiers populaires est indispensable. Il ne peut que renforcer la lutte contre le changement climatique « en pause », même si elle la divise. Qui prendra la tête d’un tel mouvement à Bruxelles, alors que les classes populaires ont des préoccupations quotidiennes urgentes d’un autre ordre ?

« Les enfants des quartiers populaires sont en Europe les personnes les plus vulnérabilisées, les plus touchées par les désastres écologiques. C’est donc d’abord de leur point de vue que le monde doit devenir plus respirable et qu’il faut construire le projet écologiste. Le point de vue des enfants est stratégique s’agissant de repenser et refonder les lieux de vie dans les quartiers populaires à l’usage de tous ». Fatima Ouassak

2 réflexions sur « Une écologie populaire. »

  1. Vermaelen

    Le parti Ecolo n’est pas l’écologie. Et dire que l’écologie est “un projet de confort” est un non-sens complet : il s’agit de sauver l’humanité (et donc notre planète qui n’a pas d’équivalente). Bref, je trouve que les propos de la politologue, c’est n’importe quoi.
    Si les quartiers populaires se sentent concernés par le réchauffement climatique, la dévastation de la biodiversité, etc. : qu’est ce qui les empêchent de se mobiliser ?
    Faut-il stigmatiser les classes “blanches” (encore une stigmatisation) qui se mobilisent alors que les “autres” restent les bras croisés devant le désastre ?
    C’est stupide.

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  2. Biot

    En effet autour des Etangs d’Ixelles, les rues sont fermées, protégées, les voiries sont impeccables.
    Dès que l’on quitte ce quartier, les voiries sont dangereuses (nids de poule ou affaissement) pour les amortisseurs des voitures, pour les 2 roues et les piétons.
    Le parti ecolo impose un projet punitif sans concertation des citoyens. L’écologie doit être transversale à l’ensemble des partis politiques, des ministères. Elle n’est ni de gauche, ni de droite.

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