Les abeilles sont à la fête. Comme les champs sont infestés de pesticides, elles se rendent volontiers dans les jardins et les parcs de la ville. Pour la troisième fois, l’opération ” En mai, tonte à l’arrêt ” a été lancée à Bruxelles, comme dans tout le pays. Elle proposait aux citoyens et aux communes de ne pas tondre une partie de leur gazon pendant le mois de mai, pour laisser la nature reprendre ses droits et lutter contre la sécheresse. Bilan positif.
Ne pas tondre sa pelouse, c’est préserver cet espace naturel dont les insectes pollinisateurs et les papillons raffolent. Trèfles, coquelicots, pissenlits, pâquerettes et même orties: ces plantes sont de véritables réservoirs à nectar. On n’a pas de chiffres précis pour Bruxelles, mais la Flandre a ainsi fourni de la nourriture à 21 millions d’abeilles. Six espèces d’orchidées rares y ont fait leur apparition. La Wallonie a aussi multiplié ses jardins sauvages.
Futura-Sciences aligne 5 bonnes raisons de ne pas tondre sa pelouse en mai, mais suggère aussi de poursuivre l’opération plus longuement sur une partie de la pelouse. Semer de la prairie sur cette parcelle pourrait aussi être réjouissant: coquelicots, bleuets, marguerites et boutons d’or se joindront aux pâquerettes, aux pissenlits, à l’herbe à Robert et au plantain lancéolé qui s’y développent naturellement. Un espace limité à admirer mais pas à piétiner.
Sympathique tout cela, et pendant ce temps on s’apprête à raser les 67 arbres du Rempart des Moines dans un silence total…