Bruxelles est la capitale du pays et à ce titre elle a des droits et des devoirs. Mal aimée par nombre de Flamands et de Wallons, elle ne bénéficie pas des moyens suffisants pour assumer ce rôle de capitale nationale et internationale. Des sagas comme le RER, comme le stade national ou comme le projet Néo, mettent en évidence, à la fois, le sous financement de la capitale et l’amateurisme de certains de ses décideurs.
La nouvelle ligne de métro en est la parfaite illustration. Si certains mettent son utilité sérieusement en doute, d’autres estiment que le succès de fréquentation du métro bruxellois exige l’élargissement de son réseau. Un métro lourd, dont l’ardoise est cependant insupportable pour une ville d’à peine un peu plus d’un million d’habitants. Les milliers de navetteurs qui empruntent le métro pour rejoindre les gares aux heures de pointe justifient sans doute l’aide fédérale qui va être sollicité pour sortir d l’impasse.
Dans L’Echo, Pauline Deglume écrit: « Le métro, comme le reste de ses infrastructures, allant des routes aux hôpitaux en passant par les écoles, ne profite pas qu’à ses seuls habitants. Un fait que tous les partis au Fédéral doivent avoir en tête avant de rabrouer cette entité mal aimée. Ce n’est pas la crédibilité seule de Bruxelles qui est en jeu, mais aussi celle du pays auquel elle sert de vitrine ».
Faut-il se taire de peur des revendications flamandes ? Non, il faut s’affirmer.
A défaut, ce sera l’intolérable statut-quo.
Et s’il faut négocier, cédons sur des points périphériques.
L’autonomie des entités fédérées implique que chacune (|’Etat et les 3 Régions) assument leurs décisions. Il est évident que si l’Etat (qui n’est pas en bonne posture financière ) finance davantage le métro que ce que BELIRIS prévoit, il le fera en remettant en cause le statut de Bruxelles. Beaucoup de flamands de Flandre ne l’ont jamais accepté.