Même si nous n’avons pas trop envie d’y penser, notre fin de vie fait aussi partie de notre futur. Il n’est jamais trop prudent ni trop tôt pour l’organiser. Pas seulement au niveau de l’héritage. Avec l’évolution de la médecine et l’accroissement de notre longévité, des questions nouvelles se posent. En cas de maladie incurable faut-il prolonger la vie d’une personne qui n’est plus en mesure d’exprimer ses volontés ?
L’Etat belge dispose fort heureusement d’une loi du 28 mai 2002, qui permet à toute personne de remplir une « déclaration anticipée relative à l’euthanasie ». Ainsi, si elle n’est plus en état d’exprimer sa volonté, elle demande qu’un médecin puisse appliquer l’euthanasie, si elle satisfait toutes les conditions de la loi. En savoir plus ICI.
Le formulaire est disponible à l’administration de votre commune. Il est à remplir en présence de deux témoins de votre choix. Vous pourrez aussi indiquer une ou plusieurs personnes de confiance, qui seront immédiatement informées si vous vous trouvez dans une situation où cette déclaration anticipée pourrait être d’application. Ce document se retrouvera dans la base de données du SPF Santé publique, uniquement consultable par les médecins.
Une lectrice se dit choqué par ce billet. Elle juge indécent de parler euthanasie à des gens qui ne le souhaitent pas. Elle ne connait que des gens qui s’accrochent à la vie et veulent juste qu’on leur permette de continuer.
Ma réponse pour Bruxsels Future
Je regrette de vous avoir choquée par ce billet, dont ce n’était certainement pas l’intention. Nul n’est cependant censé ignorer la loi du 22 septembre 2002 votée par nos élus. Rappeler les modalités relatives à l’euthanasie en cas de maladie incurable et irréversible, laisse chacun libre d’en faire usage ou non. Même des médecins peuvent refuser de la mettre en œuvre. Poursuivre des soins sans issue, sur une personne qui n’est plus en mesure de se prononcer à ce sujet reste aujourd’hui la norme, sauf pour les personnes qui l’ont refusé par écrit lorsqu’elles avaient encore toute leur tête.