Un futur sans argent ?

A Bruxelles, certains quartiers ne disposent plus de distributeurs de billets. Les banques ne vous permettent plus de retirer dans leurs agences l’argent que vous leur avez confié. La gestion de l’argent cash et la maintenance des distributeurs est un service qui leur coûte. Elles ont donc décidé de rationaliser, entendez réduire l’usage du cash et Batopin commence par la raréfaction des distributeurs de billets. Le gouvernement a dû s’en mêler: en ville il y aura un distributeur tous les 2 km … soit 4 km aller/retour !

Priver les Bruxellois d’un accès au cash, c’est les garder captifs. C’est aussi exclure toute une partie de la population. Le cash est émis par les banques centrales et c’est un bien public. Le système bancaire est privé et nul ne peut être contraint d’y souscrire. Le Vif consacre un édito à I’analyse en profondeur de cette stratégie et Anne-Sophie Bailly de conclure à propos des monnaies: « Si vous ne voulez pas qu’elles disparaissent, veillez simplement à toujours en avoir sur vous ! ».


>> >  Suite au billet sur la Zorgas, des lecteurs demandent comment s’affilier à cette Zorgas ? La plupart des mutuelles vous permettent de le faire par leur canal, sinon vous envoyez vos nom et adresse et votre numéro national (noté sur votre carte d’identité) à <vlaamsezorgkas@zorg-en-gezondheid.be> et il vous enverront le formulaire à remplir. Vu que c’est une initiative de la Communauté flamande, tout se passe naturellement en néerlandais.

1 réflexion sur « Un futur sans argent ? »

  1. Michaël

    Juste une remarque : Le choix, pour l’avenir, n’est pas juste entre la dépendance aux services bancaires d’une part, et le liquide d’autre part. En fait, la BCE envisage de plus en plus d’émettre sa propre crypto-monnaie (le Fed aussi, et d’autres banques centrales).

    On pourrait donc utiliser de la monnaie centrale de façon électronique et on aurait un compte auprès de la BCE, ce qui est actuellement le privilège des banquiers. On n’irait donc pas vers un renforcement des banques commerciales mais, tout au contraire, vers leur marginalisation.

    Peut-être qu’il faudrait défendre cette option au lieu de défendre le liquide dont on sait que sa principale utilité, en pratique, est d’échapper à toute fiscalité.

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