La performance énergétique.

C’est ce que le certificat PEB est supposé mesurer pour chaque bâtiment de manière théorique. Beaucoup de Bruxellois ne se sont pas encore payé un tel certificat, bien qu’il sera obligatoire pour tous les bâtiments à partir de 2025. Il comprendra aussi un estimatif du coût des travaux nécessaires pour améliorer sa performance et limiter la consommation d’énergie, dans le cadre d’une directive européenne et d’un projet de calendrier environnement établi par le gouvernement en début de mandat.

Alors qu’il est devenu la pierre angulaire de plusieurs politiques, le certificat Performance Energétique du Bâtiment ne serait cependant pas un outil suffisamment fiable. Différences entre Régions, mais aussi entre certificateurs. Un même logement peut être coté différemment par deux préposés différents. DéFI plaide pour une révision profonde avant son caractère obligatoire. Le cabinet Maron annonce une révision pour 2024.

C’est déjà sur base de leur PEB que les biens classés F ou G, n’ont pas pu indexer leurs loyers. Une incitation en vue d’encourager les propriétaires à faire des travaux d’isolation. Par contre, le député libéral David Weytsman, s’étonne et s’indigne dans un article de L’Echo de constater que les 38% de logements sociaux de la Région sont des passoires énergétiques avec un score F ou G, mais  se trouvent néanmoins indexés.

3 réflexions sur « La performance énergétique. »

  1. brigittevermaelen

    Comment concilier le respect d’un beau patrimoine ancien avec de la rénovation ?
    C’est un sacré problème que les autorités n’abordent pas vraiment.

    J’ai une petite maison Art Déco, charmante mais très exiguë (5 m de façade) : si je devais l’isoler par l’intérieur, c’est tout juste si nous pourrions encore nous croiser à deux dans le corridor. Que faire pour l’isoler sans bousiller notre belle façade pleine de caractère de 1925 ?
    Nous utilisons depuis des années le concept des « blocs froids », à savoir que la porte de la cave est constamment fermée par temps froid de même que celle de la cuisine, ce qui l’isole du séjour : je cuisine dans une pièce à 9 ou 10° en mettant un gros pull et franchement, nous ne dépensons pas des fortunes en gaz.

    A méditer ???

    Répondre
  2. françoise debatty

    Reprenons. Ma maison, comme une sacrée partie du parc du logement bruxellois, est vieille, très vieille (1890) mais magnifique (c’est une ancienne poste) et des murs de 45cm d’épaisseur.
    Deux appartements: PEB E et F, alors que le plafond du F est isolé du toit par 18 cm de laine de roche ET une épaisseur de Styrodur ET un plancher.
    On ne peut pas toucher à la façade qui est de style. Donc isolation par l’intérieur à envisager. Mais pour isoler, il faudrait démonter et refaire à neuf salles de bain et cuisines. Outre le prix faramineux de l’opération, cela signifie que JE DEVRAIS VIRER MES LOCATAIRES pour faire les travaux, alors qu’ils sont très contents d’être là, paient un loyer modéré non indexé, et que nous partageons la note des énergies en bonne entente.
    Conclusion: pour protéger les locataires, il faut 1. être vraiment très riche et 2. virer les locataires.
    Y a kekchose qui cloche là-ddans…

    Répondre
  3. ferenc1947

    Bien d’accord : un document qui a le pouvoir d’imposer une non-indexation, voir autre chose encore plus tard, se devrait d’être objectif.
    De plus, la consommation réelle d’un logement dépend du mode de vie des occupants et ça, c’est objectivement connu et facile à trouver : il suffit de consulter la facture d’énergie de la dernière année. Alors, vaut-il mieux coller à la réalité objective de l’énergie vraiment consommée, ou se tourner par facilité vers les « riches propriétaires » qui n’ont qu’à payer ? Comme souvent, on est dans l’idéologie.

    Répondre

Répondre à françoise debattyAnnuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.