Chauffer moins.

Les journées fraîches de ce début d’automne s’avèrent être une bonne occasion d’expérimenter la vie à 18°.  J’ai rallumé le chauffage et l’ai placé sur 18° le jour et 15° la nuit. C’est tout à fait jouable sous la couette et le jour c’est possible avec un pull de plus tant que l’on bouge. Là où cela se corse, c’est lorsque l’on travaille plusieurs heures devant l’ordinateur sans se déplacer. Pour moi, ce n’est ni agréable, ni tenable. Comment rester cohérent avec ses principes et bénéficier d’un certain confort ?

Sur les bons conseils d’un lecteur du blog, j’ai commencé par enfiler des mitaines, ces gants avec les bouts des doigts coupés. Déjà beaucoup plus supportable pour travailler sur le clavier. Mais encore froid dans le dos à cause de l’immobilité. J’ai donc décidé d’investir dans un radiateur électrique à inertie sèche de 40 kg. J’ai choisi Aterno – ils ne sont pas les seuls et je ne suis pas leur agent 😉 – et j’ai placé  l’appareil à proximité immédiate de ma table bureau.  J’ai déposé le thermostat mobile réglé sur 20° sur le bureau. Bingo, c’est gagné ! Je bénéficie d’une sorte de micro climat à 20° sur mon lieu de travail, tandis que le reste du living et la cuisine oscillent  entre 18 et 19°.

Faudra attendre quelque peu pour vérifier l’importance de l’économie d’énergie réalisée, mais la formule allie un certain confort de travail avec une moindre consommation d’énergie. Avec un petit radiateur électrique soufflant d’appoint à la salle de bain, le reste de l’appartement à 18° est tout à fait acceptable. Et pour ceux qui regardent la télé, un petit plaid sur les épaules et de bonnes pantoufles feront le reste. Je vous en dirai plus en hiver.

6 réflexions sur « Chauffer moins. »

  1. Robert Verstraeten

    Bien sûr, il faut chauffer moins nos habitations et lieux de travail. Mais fallait-il attendre la crise actuelle pour le faire?

    D’un point de vue climatique, il n’y a pas plus de raisons de le faire aujourd’hui qu’il y a cinq ou dix ans: cela fait des années que nous savons qu’il y a urgence à diminuer drastiquement notre consommation d’énergie.

    D’un point de vue géopolitique, la guerre qu’a déclarée la Russie à l’Occident, avec la menace de pénurie qu’elle provoque, doit bien sûr nous pousser à économiser cette précieuse énergie. Mais nous devons aussi nous garder de rentrer dans une sinistrose collective: ce n’est pas (encore) la guerre chez nous et nous sommes largement à l’abri d’un « black-out »!
    D’autant que les médias, par des articles alarmistes du style « Comment survivre à cet hiver », ne ratent pas l’occasion d’en « rajouter une couche ».
    Les autorités ne s’en privent pas non plus en prenant des mesures peu efficaces mais « sinistrogènes », et dont on peut se demander quelle est la véritable finalité. Quel message envoie-t-on au « peuple » en éteignant les illuminations publiques de 19 à 6h, si ce n’est: « l’heure est grave, c’est la crise, rentez vite chez vous et levez-vous tôt pour aller travailler »? D’autant que les décideurs disent eux-mêmes que cette mesure sera énergétiquement peu efficace, mais est essentiellement symbolique.
    Fallait-il vraiment attendre cette occasion pour éteindre illuminations, enseignes et éclairages d’autoroutes la nuit, quand quasiment plus personne ne circule dehors? Le simple bons sens n’y suffisait apparemment pas.

    Et d’un point de vue économique, nous avons bien sûr plus que jamais intérêt à ne pas gaspiller l’énergie si l’on ne veut pas « jeter l’argent par les fenêtres ». Et il est vrai – et scandaleux au vu de l’enrichissement de certains actionnaires, notamment – que de nombreux particuliers et entreprises se retrouvent en très grande difficulté suite à l’augmentation des prix de l’énergie.
    Mais sommes-nous si nombreux, par exemple parmi les lecteurs de ce blog, à être mis sur la paille par les prix de l’énergie qui grimpent? Personnellement, j’appartiens à la fameuse « classe moyenne » (et même plutôt moyenne inférieure que moyenne supérieure) et je vous avoue que je pense avoir de bonnes chances de passer l’hiver sans colis alimentaire.
    Par contre, la situation actuelle est bien, comme le suggère Yvan dans son billet et Magali Verdonck dans son commentaire, l’occasion de se chauffer moins ou d’expérimenter une autre manière de se chauffer.

    Je viens d’acheter un « radiant électrique » portable, qui devrait me permettre de me chauffer plutôt que de chauffer les murs (https://www.rtbf.be/article/slowheat-comment-moins-chauffer-votre-maison-sans-avoir-froid-11072349), mon poêle à bois (polluant -honte sur moi-, mais brûlant du bois coupé dans un rayon de 10 kms – ouf, je suis en circuit court!) assurant la température de base au rez-de -chaussée.

    Désolé Yvan, mais en 3 paragraphes, je n’y arrive pas 🙂

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  2. Organophil

    Si vous avez froid au doigts, il est bien plus efficace de porter un bonnet que des mitaines. Quand l’organisme ne parvient pas à maintenir le corps à température, il privilégie les parties essentiels et « déleste » les extrémités.

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  3. Magali Verdonck

    Je partage ici une découverte que j’ai faite récemment : le projet de co-recherche Slowheat. Il y a un site internet avec des articles passionnants sur le sujet.

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  4. Grégoire Wallenborn

    Ne t’avais-je point parlé du projet Slowheat (https://www.slowheat.org/) auquel je participe en tant qu’expérimentateur et chercheur ?
    Sur BX1 : https://bx1.be/categories/news/autrement-le-defi-slow-heat-ou-comment-chauffer-le-corps-plutot-que-le-bati/?theme=classic
    Sur la RTBF : https://www.rtbf.be/auvio/detail_comment-diminuer-le-chauffage-a-la-maison?id=2941994
    Chacun bricole son chauffage, selon ses capacités. Mais il y a souvent moyen d’aller plus loin que ce qu’on pense. Peut-être que les 18°C ne sont pas nécessaires partout, là où tu n’es pas… On s’habitue progressivement à des températures plus basses (démontré par des études médicales).

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