A l’heure où l’on s’inquiète de nos réserves de gaz et de notre production d’électricité en vue de l’hiver prochain, ne faut-il pas commencer par faire le tri entre l’essentiel et l’accessoire en matière de consommation d’énergie ? Si les Bruxellois ne veulent pas être rationnés, il va falloir suivre le calendrier (zoomable) établi par la Région. Mais ne faut-il pas immédiatement mettre fin à d’évidents gaspillages aussi inutiles qu’éhontés ?
Par exemple: cela a-t-il encore un sens aujourd’hui « de brûler de l’essence pour pouvoir créer des émotions fortes en faisant tourner des voitures en rond », comme le proposent les compétitions de Formule 1 ? Un article du journal canadien Le Devoir conclut : « La F1 nous montre notre fascination pour cette machine automobile qui a décuplé notre capacité d’agir, mais aussi notre capacité de nous nuire. » Francorchamps appréciera.
Plus près de nous, qu’est-ce que la Région attend pour interdire de chauffer les terrasses dès cet hiver ? Et pourquoi ne pas éteindre l’éclairage des monuments à partir d’une heure du matin ? Quant au fédéral, pourquoi le ministre Ecolo Gilkinet n’interdit-il pas immédiatement les vols de très courtes distances, comme Paris, Amsterdam et Londres, bien desservis en trains à grande vitesse ? Après, il faudra passer à l’isolation des bâtiments publics et privés, mais cela sera une énorme tâche de bien plus longue haleine.
Et, face à ces défis, G-L Bouchez réagit aux propositions du groupe d’experts au Gouvernement par des cris d’orfraie. Indécent.