Pour meubler le « cours de rien » – une option face aux cours de religion et de morale laïque – un cours de citoyenneté avait été mis en avant et semble être d’application. Même intention pour le parcours d’accueil obligatoire pour les nouveaux arrivants non européens (tiens, rien qu’eux ?). Reste à savoir quel sera son contenu final et si les communes sont enfin prêtes pour sa mise en application le 1er juin ? Et pourquoi pas destiné à tout un chacun, comme le cours d’histoire des religions évoqué (sans succès) pour l’ensemble des réseaux d’enseignement ?
L’importance d’une telle formation n’a pas échappé à la Chine, qui va lancer à Hongkong un nouveau cours de « citoyenneté et développement social », centré sur la sécurité nationale, le patriotisme, l’identité et l’ordre public dans les classes de lycée. Il remplacera les liberal studies, qui mêlaient jusqu’ici culture générale et philosophie, initiant les élèves à la pensée critique sur le territoire, comme le relate cet article du Monde.
On ne naît pas citoyen, on le devient. La famille, l’entourage et l’école ont un rôle important à y jouer. C’est d’autant plus vrai, qu’à Bruxelles une majorité de personnes n’ont pas de passé commun. Si leur avenir est ici, n’importerait-il pas, pour faire peuple, qu’un genre de liberal studies, soit mis en place pour dispenser « culture générale et philosophie, initiant les apprenants à la pensée critique ? »