Paul Magnette à beau minimiser la portée de ses propos dans les colonnes du Soir de ce weekend, il s’agit bien d’une volte-face sur le dossier communautaire. L’institutionnel ennuie le président du PS, qui ne veut plus discuter d’une « 7e réforme de l’État », ne parle plus de Belgique à 4 Régions et n’entend plus transférer les compétences de la Communauté française aux Régions. Ferme au congrès wallon de Namur, il finira par dire : « Une septième réforme de l’État en 2024 n’est ni nécessaire ni souhaitable. » Les réactions et commentaires n’ont pas manqué. Bruxelles se réveille groggy.
Pour le président du PS, la priorité du parti doit être la restauration du pouvoir d’achat et la justice sociale. Bien sûr. C’est essentiel et toute l’Europe y est confrontée. La Belgique n’est pas à la traîne, avec son indexation automatique des salaires et ses aides ponctuelles, à encore affiner. Les salaires devraient évidemment pouvoir être négociés librement avec les entreprises qui ont engrangé de copieux bénéfices, comme les pharmaceutiques, les banques et le secteur de l’énergie.
Réforme de l’Etat ou pouvoir d’achat ? L’un ne devrait pas empêcher l’autre. Mais, au coude à coude à Bruxelles avec le MR et Ecolo, le PS semble déjà en campagne électorale. On l’a vu avec le refus de l’abattage sans étourdissement et cela malgré le plaidoyer des laïcards du PS, qui se défendent de tout communautarisme.
La 6ème réforme de l’Etat fut particulièrement incomplète pour Bruxelles. Ne plus en vouloir une 7ème aurait des conséquences dramatiques pour la lasagne institutionnelle inefficace imposée à notre Région. Peut-on espérer que l’électorat bruxellois s’en souviendra, quand tous les partis se seront exprimés à ce sujet ?
Eh oui cela s’impose . 4 régions!!!