Rue Neuve: un révélateur

Principale artère commerçante du pays, la presse annonçait il y a peu que la rue Neuve avait retrouvé le même nombre de chalands qu’avant la pandémie. Quelques jours plus tard Bruzz analyse et s’inquiète du nombre de commerces vides et de pop-up stores temporaires dans une rue qui semble avoir perdu le nord. Même Galeria Inno a dû mettre son personnel au chômage pendant plusieurs jours …

Alors qu’on y comptait 3 cinémas et un théâtre, un nightclub, un glacier et des restaurants, la rue Neuve vivait jour et nuit. Ils ont été remplacés par des chaînes de vêtements prêtes à débourser des loyers faramineux pour s’y installer. Les propriétaires n’ont pas hésité. Aujourd’hui tous les volets se baissent à 18 heures et les clients aux revenus confortables n’y viennent plus, vu la banalité de l’offre. Chez Primark on continue à faire la file. Les fast food et les baskets se multiplient. Les commerces se sont adaptés à la clientèle très homogène de la rue … dont le pouvoir d’achat a diminué.

Comment arrêter l’hémorragie ? Comment faire revenir en ville une clientèle avec des revenus plus confortables ? La Ville a peu de prise sur les choix commerciaux des propriétaires, et sur Anspach – où elle est gros propriétaire – elle tarde à améliorer le mix commercial. Ajoutez à cela les propriétaires gourmands qui ont chassé les jeunes designers de Dansaert et l’offensive de la commune d’Uccle pour débaucher les beaux commerces du centre, et vous verrez mieux de quoi la crise de la rue Neuve est le révélateur. N’est-il pas urgent d’agir pour plus de mixité en centre-ville ?

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