Les inactivistes

On parle souvent des activistes qui militent en faveur d’un combat serré contre le réchauffement climatique, qui est déjà en cours et qui va s’accentuer. On ne parle jamais des « inactivistes », un groupe bien plus nombreux de personnes qui n’ignorent rien de la menace, mais n’agissent pas et ne modifient ni leurs habitudes de consommation, ni leurs modes de déplacement. Le climatologue Michael E. Mann se dit effrayé par cette « célébration de l’ignorance ».

« Nous n’avons pas réalisé les progrès qui auraient dû être faits. Nous continuons d’utiliser les énergies fossiles. Les effets du réchauffement climatique ne s’observent pas seulement loin de chez nous, comme en Inde actuellement. Il suffit de penser aux inondations que la Belgique a connues l’été dernier. Le changement climatique n’est pas une menace à distance ». Alors pourquoi en faisons-nous si peu ? Pourquoi ne mettons nous pas la pression sur la classe politique pour la pousser à plus de courage ?

Hésiter à parler climat. Ici aussi. Une lassitude s’installe dans la population. Elle ne veut plus rien savoir du Xème rapport du GIEC. Parler du « flygskam » de Greta ou de la “honte de prendre l’avion » à la veille des vacances ?  Comment dire la vérité sans culpabiliser ? Pointer du doigt certains choix de mode de vie revient souvent à opposer les individus les uns aux autres. Le résultat est contreproductif. La société sera moins efficace pour combattre les pollueurs. Le climatologue s’explique clairement ICI. Non il n’est pas trop tard et il reste optimiste.

3 réflexions sur « Les inactivistes »

  1. bernard

    Chez nous, les humains, qui faisons partie des Hominidae, le comportement des chefs a beaucoup d’importance. Et que constatons-nous ? Que ceux qui nous dirigent gaspillent beaucoup (Jean Castex a pris un jet privé pour aller voter, certains cabinets ministériels sont surchauffés, …) tout en nous demandant de faire le contraire.

    Nous constatons aussi que nous sommes manipulés de toute part, qu’on nous ment tant qu’on peut (le coût de l’électricité double soit-disant à cause de l’a guerre d’Ukraine, alors que Engie fait des méga-profits suite à cette augmentation de couts).

    Nous constatons que les informations sont contradictoires (la voiture électrique ne serait pas la solution alors qu’on nous disait le contraire il y a deux ans, nombreux sont les bâtiments publics qui n’ont pas de panneaux photovoltaïques, ..).

    Nous constatons que des dirigeants sont déconnectés de la réalité quotidienne et qu’ils prennent des mesures paradoxales (certificats verts et primes au photovoltaïques supprimées contrairement aux promesses, tarif prosumer, …)

    ETc.

    Alors il faut une grande dose d’éthique pour résister à la tentation du « j’en profite tant que je peux et après moi les mouches ».

    Chacun choisit son camp mais personnellement je ne me fais pas d’illusion : on est parti vers la grande fournaise et « après nous ce seront les fourmis et les tardigrades »

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  2. Patricia

    Coupables? non, responsables, oui!

    Notre mode de vie destructeur de civilisation a été imposé par la force et a apporté tant de misère en contrepartie à la planète entière, et ce, au minimum depuis la colonisation. Ni les chinois, ni les africains, ni les arabes, ni les indiens … etc nous ont imposé leur vision du monde! Alors qui d’autre?

    Nous sommes les plus grands pollueurs de la planète. Point barre!

    Pouvons-nous nous dédouaner du poids de l’histoire et surtout des avantages colossaux dont nous tirons encore profits aujourd’hui pour vivre notre petite vie bien confortablement?
    … et remettre à nos enfants un tribut encore plus lourd à payer ?

    … tout ça pourrait partir en vacances encore une fois et jouir de ce que la planète ne peut plus nous offrir au troisième mois de l’année?

    Qu’est-ce que nous ne comprenons pas dans le fait que c’est certainement à nous de faire des efforts et qu’un effort ne vaut rien s’il n’est accompagné de sacrifice, car je ne vois pas comment priver davantage les autres occupants de la planète au nom de sa survie?

    Je suis écœurée de voir que les bonnes habitudes de 2020 ont déjà disparus au point d’abandonner les productions locales pour un caddie de la grande surface! Ce n’est qu’un exemple, évidemment.

    Patricia

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