Un site multilingue… en français !?

Bruxsels Future est le blog de tous les habitants et habitantes de Bruxelles qui s’intéressent à l’avenir de leur ville, quel que soit leur origine, leur langue, leurs croyances, leur quartier ou la couleur de leur peau. S’il est rédigé en langue française, c’est parce qu’elle reste encore la langue la mieux comprise par une majorité de Bruxellois. Une sorte de lingua franca, mais seulement une lingua franca. Les citoyens qui la comprennent ou la pratiquent ne sont pas nécessairement des francophones et restent souvent attachés à leur culture d’origine.

Ce n’est pas parce qu’un Italien, un Flamand ou un Turc sont capables de s’exprimer en français qu’ils deviennent des francophones. Parler le néerlandais ne fait pas de moi un Flamand et ma voisine espagnole, qui comprend le français, mourra espagnole et fait toujours la sieste l’après-midi.

Les sources d’information de ce blog ne se limitent donc pas aux médias francophones. Régulièrement, nous traduisons des articles néerlandais ou anglais avec DeepL.com ou les puisons dans les traductions de Daardaar ou de vrt NWS. Elargir son champ de vision, c’est aussi mieux comprendre le point de vue de l’autre. Si l’anglais doit aussi avoir sa place dans une ville internationale comme Bruxelles, devons-nous le laisser remplacer le français et le néerlandais ? comme il le fait de plus en plus souvent au travers des « posters & flyers » unilingues anglais à la mode ?

2 réflexions sur « Un site multilingue… en français !? »

  1. brigittevermaelen

    Le multilinguisme est une richesse absolue qu’il faut préserver car c’est aussi une multiplicité de points de vues sur le monde.
    Le problème pour la RBC est le nombre très inégal de locuteurs entre le français – encore langue internationale – et le néerlandais, – et ceci vaut franchement pour la RBC – ainsi que le statut international de ces deux langues : comment exiger d’un Finlandais, d’une Ukrainienne, d’une Arabe par ex. d’apprendre le NL en plus du FR parce qu’ils résident – éventuellement temporairement – en RBC ?

    Deux solutions : soit « iedereen spreekt zijn eigen taal » pour les natifs du cru – mais les politiques flamands s’opposent à cette proposition, que je sache, -, et cela ne résout pas le problème des personnes d’origine allophone, soit nous parlons tous anglais comme 3ème langue.

    Paradoxe : le NL a beaucoup plus de souci à se faire par rapport au FR quant à l’invasion actuelle de l’anglais, mais il l’adopte avec enthousiasme : cfr notamment la « gemeente fairtraide » : le terme « équitable » n’existe-t-il pas en NL ?
    Il s’agirait en outre de bien apprendre l’anglais et de ne pas parler pas ce sabir international médiocre du type : « je très bien anglais parler ».

    Ceci dit, je trouverais urgent que nos chères Académies française et belge acceptent enfin de simplifier la langue française, engoncée, en termes de grammaire et d’orthographe, dans des règles surannées qui de toute façon sont de moins respectées, notamment via les réseaux sociaux.
    Et deuxio, quand les Académies lâchent du lest, de nombreux citoyens ne s’en emparent pas, comme l’orthographe du mot « évènement » que l’on continue à voir orthographié « événement » dans de nombreux documents, officiels ou pas : allez comprendre.

    A côté de cela, les « flyers », « newsletters », « workshops » (« comme on dit maintenant ») prospèrent y compris dans les Centres culturels alors que ces termes anglais n’offrent strictement aucune plus-value par rapport à leur équivalent français.
    Mais bon, il semble que l’être humain descende du mouton bien plus que du singe…

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  2. Albishari Aziz

    de même, un francophone n’est pas un Français, un arabophone n’est pas un Arabe, ni mêm un muslman, un des énormes préjugés des francophones monos.
    Un Mexicain n’est pas un Espagnol…

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