Vers un rationnement ?
Quand un produit devient rare, son prix monte et seuls les plus riches peuvent encore se le procurer. C’est une solution à la rareté. Il en est une autre, qui consiste à répartir équitablement la quantité de produits disponibles entre tous les citoyens. C’est ce que l’on appelle généralement le rationnement. Un terme qui évoque nécessairement les disettes des pénibles périodes de guerre et leurs timbres de rationnement. Les industriels pourraient être les premiers visés. Et voilà 5 conseils pour économiser l’énergie.
« On ne va pas pouvoir fonctionner en laissant les personnes précaires sous-consommer et les gros consommateurs surconsommer » développe à la RTBF Céline Nieuwenhuys, de la fédération des services sociaux. « Le fait de consommer beaucoup ou peu repose sur la possibilité d’y faire face financièrement. Or, la surconsommation est tout aussi problématique que la sous-consommation. Et on sent que la surconsommation n’est pas tout à fait prise en charge aujourd’hui”.
Un rationnement toucherait donc davantage les ménages aisés que les ménages précaires. “C’est l’occasion de renverser la tendance. Pas dans une optique de favoriser les uns et pas les autres, mais parce qu’on ne peut plus appauvrir (davantage) les personnes”. Il ne faudrait pas penser le rationnement de manière autoritaire et punitive, imposé par le haut, comme pour la Covid. Il pourrait être pensé comme quelque chose de volontaire, de créatif, porté par l’objectif de partager équitablement les produits qui se font rares ou qui doivent être épargnés, pour que les générations futures puissent encore en bénéficier. On rêve ?