La Conférence des bourgmestres bruxellois n’a aucune existence juridique, mais personne ne peut empêcher les bourgmestres de se rencontrer. Ils ne s’en privent pas. De quoi parlent-ils ? On n’en sait rien, parce qu’ils ne publient ni ordre du jour, ni procès-verbal. Ce n’est pas la transparence qui les caractérise. Si cette instance de coordination avait tout son sens avant la création de la Région, elle est aujourd’hui une forme de « gouvernement de l’ombre ». La Libre se demande si elle n’a pas trop de pouvoir.
La commune, c’est un autre niveau de responsabilités que la Région et il ne serait sans doute pas inutile de revoir les compétences qui doivent demeurer aux communes et celle qui auraient intérêt à être régionalisées pour plus de cohérence. Quoi qu’en dise le ministre-président de la Région, la conférence des bourgmestres a-t-elle à se mêler des compétences régionales et faire Parlement à la place du Parlement ? Ce n’est pas pour rien, que dès 2024, il sera impossible de cumuler un mandat d’échevin ou de bourgmestre avec celui de parlementaire.
Lorsqu’il y a enfin un règlement de stationnement régional, un bourgmestre peut décider de ne pas l’appliquer, c’est discuté en Conférence des bourgmestre et cela peut tout bloquer. Quand Rudi Vervoort, affirme que pour l’urbanisme ou la mobilité, la commune doit être l’interlocuteur direct, on peut se demander si c’est le ministre-président qui parle ou le bourgmestre empêché d’Evere ? On assiste parfois à de vraies luttes de pouvoir. On ne fera pas ville ainsi. Il est des matière locales qui sont mieux gérée avec une grande proximité et des politiques urbaines qui ont intérêt a être définies au niveau de la Ville-Région.
Surveiller le politique est notre premier devoir de citoyen. Bravo pour ce billet : à suivre ?