D’ici 2024 – et pour la première fois dans notre histoire – la réforme de l’État va faire l’objet d’une véritable réflexion, sans aucun tabou. Les vraies questions vont remonter à la surface. Des questions auxquelles les citoyens vont être invités à répondre. Autant s’y préparer. Véronique Lamquin nous y a conviés ICI il y a un an. Aujourd’hui, dans cet article pionnier publié par De Tijd, c’est Willem Sas – professeur d’Economie publique – qui estime que la place de Bruxelles et la relation des Flamands et des Wallons avec leur capitale seront cruciaux à cet égard. En voilà une traduction libre.
Une structure moins complexe, comme en Suisse ou en Allemagne, présente déjà un avantage majeur: la transparence. L’électeur a plus de chances de savoir qui mène la barque, et les politiciens ont moins de chances de s’en tirer en prétextant que le pouvoir est ailleurs. Moins de postes, plus d’influence. Que pouvons-nous attendre d’une Belgique à quatre ? était aussi la question posée par Sven Gatz à un panel d’universitaires. Un lecteur nous a transmis leur rapport complet ainsi que sa synthèse.
Au cours du workshop organisé par Re-Bel avec Willem Sas et Benoît Bayenet, deux aspects importants avaient déjà été épinglés :
– Les budgets des matières communautaires sont tous deux en fort déficit (moins visible côté flamand en raison de la fusion Région-Communauté). Il est donc inévitable que le transfert de ces matières à la Région bruxelloises augmenterait son déficit.
– Des dépenses communautaires – telles que les subsides accordés à l’enseignement supérieur néerlandophone bruxellois – à charge de Bruxelles n’est pas logique. Les auteurs postulent que la Région flamande financerait l’enseignement supérieur néerlandophone à Bruxelles en proportion des étudiants qu’elle y envoie.