Hold-up sur Beliris

Beliris, c’est l’accord de coopération entre l’État fédéral et la Région de Bruxelles-Capitale pour le financement de projets à caractère national. Il a été utilisé pour rénover l’Atomium, réaménager de grands parcs, restaurer des églises, mais aussi pour réaménager des espaces publics ou construire des infrastructures cyclables. En mai dernier, l’arrêté 14 a été approuvé, avec pas moins de 845 millions d’euros d’investissements pour la période 2020-2022.

Coup de théâtre. Bruzz publie une déclaration de Sven Gatz, ministre du Budget de la Région. Selon lui, l’intégralité des subsides Beliris devront être consacrés au financement de la ligne de métro 3, qui doit relier la place Albert (St-Gilles) à Bordet (Haren). Déclaration traduite ICI pour vous. Plus un centime pour d’autres projets urbains. Et le ministre d’ajouter : « Et même alors, cela ne sera pas suffisant ». A politique inchangée, la dette de la Région s’élèverait à plus de 15 milliards en 2026, soit trois fois le revenu annuel. C’est intenable.

Dès l’annonce du projet de métro 3 nous avions mis sa faisabilité en doute et craint que cette ligne se fasse au détriment des transports en surface. Des universitaires ont lancé un signal d’alarme. Inter Environnement Bruxelles (IEB) y a consacré un dossier et l’ARAU vient de réagir à l’annonce du ministre Gatz. L’Open VLD est en charge du budget de la Région depuis plus de 20 ans et aujourd’hui il découvre le trou qu’il a contribué à creuser. Il est encore temps de limiter le projet à la mise en métro du réseau souterrain d’Albert à la gare du Nord et de garder les subsides Beliris disponibles pour d’autres projets urbains.

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2 réflexions sur « Hold-up sur Beliris »

  1. Francois Carton

    Ce qui m’inquiète surtout, c’est les 300% de dettes. Les médias y font peu allusion … c’est peut-être mieux ainsi quand on pense à tous les chacals de la finance international perchés sur nos épaules !

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  2. Jehan Snyers d'Attenhoven

    Je ne peux que marquer mon désaccord par rapport aux conclusions. Le métro est un investissement pour des décennies. Il s’agit du seul moyen de transport fiable en terme de durée de trajet et permettant de traverser la ville (là ou il est présent) facilement et presque rapidement.

    Les transports en commun de surfaces consomment beaucoup de surface au sol pour une utilisation finalement moyenne au mieux. Regarder le taux de passage d’un bus sur une bande de bus est désespérant (sans même parler des coronapistes ou 25% de la largeur d’une artère est dédiée à moins de 5% du trafic). Oui, un métro coûte plus cher qu’un peu de peinture pour une bande de bus mais dans 40 ans, il sera encore utile.

    La densification voulue et cherchée des villes amènent un encombrement des surfaces dévolues au déplacements. Ces surfaces étant limitées, si on veut maintenir une certaine mobilité (ou simplement une capacité de déplacement acceptable, il faut penser en 3D.

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