Un article de la RTBF, très documenté et bien illustré, aborde la question de la répartition de l’espace public disponible en ville. Si la voiture occupe près de 60 % de l’espace public, piétons, cyclistes et transports publics se contentent des autres 40%. Il ne s’agit pas de culpabiliser l’automobiliste, mais de favoriser l’élargissement de la place réservée aux déplacements piétons. La crise coronavirus en a démontré la nécessité et la possibilité. Ne sommes-nous pas tous piétons à un moment donné ?
A Zurich, ils ont inversé la donne. Pour l’aménagement d’une rue, au lieu de réserver au moins 3 mètres d’asphalte à la voiture, puis voir ce qui reste pour les autres, ils font le contraire : ils mettent d’abord les trottoirs et les pistes cyclables, puis ils regardent ce qu’il reste pour les autos. Il n’y a pas que des territoires à reconquérir. On peut aussi les partager, rappelle un professeur d’urbanisme à l’UCLouvain. “C’est l’essence de ce qu’on appelle les zones de rencontre, précise-t-il. Il s’agit d’un espace partagé, sans séparation ou marquage de la voirie ou des trottoirs.
Il précise: La vitesse des voitures y est limitée à 20 km/h et les piétons peuvent circuler partout. Les piétonniers se rapprochent d’ailleurs de plus en plus de ces zones de rencontre, vu le nombre d’exceptions qui rendent possible la circulation de véhicules. Que faire avec tout cet espace reconquis ? Des espaces de rencontres, de sociabilité, des “lieux de séjour” et plus uniquement de passage. Des espaces plus verts aussi, puisque la verdurisation est un autre défi de la ville. Comment partagerons-nous l’espace public entre nous en toute convivialité en 2030 ?
Place Dumont – photo extraite de l’article de la RTBF
