Je t’aime, moi non plus

Billet d’humeur d’une bruxelloise néerlandophone

« Bruxelles, je t’aime ». Tout comme Angèle dans sa déclaration d’amour musicale à Bruxelles, je peux sans peine rêver de ma ville en couplets. C’est Louise Hoon – politologue à la VUB – qui l’affirme dans une Mening parue dans De Standaard et traduite ICI avec Deepl.com.  Elle connait peu de pays où l’amour ou la haine de la capitale – sur le plan politique – est aussi fort. Ceux qui viennent d’ailleurs ont besoin d’un peu de temps pour saisir la place de Bruxelles dans le tissu politique belge. Pour de nombreux Flamands, Bruxelles est plus étrange que Paris ou Amsterdam.

Louise Hoon poursuit. Des recherches récentes menées par la KU Leuven et la Banque nationale  montrent que les transferts économiques en Belgique ne vont pas de la Flandre vers la Wallonie, mais du centre du pays (Bruxelles, et hinterland brabançon) vers la périphérie. Les navetteurs hautement qualifiés emportent leurs revenus dans des villages proprets où l’on pourrait manger par terre. Si Bruxelles pouvait taxer son hinterland, elle serait en mesure d’offrir davantage à tous ceux qui y vivent, habitent et grandissent.

La fragmentation des pouvoirs, les circonscriptions électorales communales et les six zones de police font de la responsabilité politique et de la transparence des notions très relatives. La culture et l’éducation sont également sous-financées en tant que matière relevant de la communauté flamande à Bruxelles et ne sont pas suffisamment axées sur les besoins spécifiques de la ville. Bruxelles n’est pas en manque d’amour. Ce dont elle a besoin, c’est d’argent, d’une représentation politique et d’un gouvernement qui reconnaisse et exploite tout le potentiel inutilisé de la ville. Et cette fois, ce n’est pas nous qui le disons.

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