Bruxsels solidaire

Inédit: Bruzz signale que des étudiants de l’enseignement technique bruxellois sont partis à Pepinster pour participer bénévolement aux travaux de restauration de la cité inondée. Chouette. Mais, à une toute autre échelle, les derniers chiffres de la Banque Nationale montrent que les transferts de Bruxelles vers la Wallonie atteignent les 900 millions. Chaque Bruxellois contribue donc annuellement en moyenne à hauteur de 800 euros. Une autre image de la capitale, qui n’a rien d’une mendiante. La Flandre contribue pour  6,2 milliards de transferts vers la Wallonie, soit 900 euros par an par habitant. Vous verrez ICI de quoi se composent exactement ces transferts.

Si on y regarde de plus près, il y a aussi des transferts entre provinces. Les deux Brabant contribuent assez largement au revenus de provinces moins riches en Flandre comme en Wallonie. Une part de la richesse des deux Brabant trouve son origine à Bruxelles, où travaillent un grand nombre de navetteurs. Tout cela n’a rien d’extraordinaire et s’appelle la solidarité. Elle évolue dans le temps. Chacun peut se souvenir des transferts de Wallonie vers la Flandre lorsque le charbon, l’acier et l’industrialisation wallonne en faisait une des plus riches régions du monde. Le même phénomène de transferts s’observe aussi en Allemagne, en France, au Royaume Uni et sans doute partout à travers le monde.

C’est en échafaudant de petits calculs assez égocentrés que les Régions les plus riches espèrent souvent garder leurs richesses pour elles en réclamant leur autonomie ou en déclarant leur indépendance. C’est le cas de la Catalogne en Espagne, de Singapour dans la fédération de Malaisie, du Katanga au Congo, du Québec au Canada, de la Ligue du Nord en Italie, de la droite flamande en Belgique. Les économistes qui nous lisent corrigeront mes propos si nécessaire.

photo Campaign for Education

3 réflexions sur « Bruxsels solidaire »

  1. Francois Carton

    D’accord pour la solidarité mais, en ce qui concerne les transferts B – W, ils doivent être accompagnés d’une parité politique dans les organes décisionnaires. Es-ce le cas ? J’en doute.
    En l’absence de parité politique (laquelle nécessite une sur-représentation en faveur de la RBC comme d’ailleurs elle l’accorde à sa très forte minorité VL) en l’absence de cette parité donc, nous ne sommes pas un ensemble de citoyens responsables et solidaires mais un troupeau de dindons.

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  2. Magali Verdonck

    Je suis économiste et je ne remets rien en question dans ton analyse parce que je suis tout à fait d’accord. Juste un point : Singapour ne fait plus partie d’une fédération malaise. C’est un Etat souverain depuis 1965.

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  3. Myriam

    A part que le Québec reçoit des subsides très généreux du Gouvernement fédéral canadien sans lesquels elle ne pourrait survivre!

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