Une architecture bien bruxelloise

Bruxelles a été le berceau de grands courants architecturaux tout au long du XXe siècle et particulièrement dès la fin de la première guerre. L’Art nouveau, l’Art déco et les Cités-jardins en sont sans doute les représentants les plus connus. ils ont même fait école au-delà de nos frontières. Horta, Hoffman, Hankar, Sneyers, Pompe, Bourgeois, Hoste, Van de Velde, Eggericx, De Koninck, Blomme, Van Reeth, Diongre, Braem, Brunfaut, Jacqmain, … n’en sont que quelques exemples. Ils ont marqué durablement la ville de leur empreinte.

Une synthèse illustrée remarquable de l’architecture du XXe siècle a été réalisée par Vivre en Belgique. Si le sujet vous intéresse, vous serez heureux de consulter ce lien. Le site n’est malheureusement plus actualisé. Il s’arrête donc au courant postmoderne, qui a conquis le paysage bruxellois avec son esthétique plus individualiste, qui fait des emprunts disparates au passé, se manifeste par la réapparition de colonnes, pilastres, frontons, de pans coupés… Elle tend à propager une imagerie chargée de références. On lui doit le Parlement européen, la Kredietbank, le Justus Lipsius, le Radisson SAS , l’Espace Léopold, nombre de réalisations de Jasper-Eyers et de liftings à la mode, dont vous aurez compris qu’ils ne me semblent pas avoir profité au paysage bruxellois.

Rien donc sur l’architecture du XXIe siècle. Une architecture qui se cherche et qui doit faire face aux défis du climat, de l’énergie, de la mixité des fonctions, de la raréfaction des matériaux, du recyclage, de la végétalisation et du coût souvent prohibitif du logement. Une page à écrire pour projeter Bruxelles vers un futur probablement marqué par des espaces privés plus petits, par la cohabitation, par la nécessaire passivité des immeubles et par la réduction de l’emprise des transports individuels.

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