Une ville résolument plus verte ?

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Le plan Canopée est le nom retenu par la Ville de Bruxelles pour renforcer la présence de végétaux sur son territoire. Il a pour objectif de “rafraîchir” la ville en vue de futures canicules. « L’arbre n’est pas un mobilier urbain, c’est un être vivant ! C’est un lieu de vie, aussi, pour les oiseaux, les insectes. Nous voulons conserver le patrimoine existant. Nous voulons augmenter sa présence aussi » affirme avec conviction l’échevine des Espaces Verts ». Et le bourgmestre d’ajouter  “La végétation est essentielle au bien-être de tous et à la qualité de notre environnement”. 

La Région aussi promet beaucoup plus d’arbres pour nous protéger du soleil et capter le CO2. Fort bien tout cela. En attendant, c’est à la tronçonneuse qu’on laisse abattre128 majestueux platanes avenue de Stalingrad pour faire place à la station de métro Toots Thielemans. Et ce n’est pas tout comme nous le soulignions déjà ICI, à propos de nos places minérales. Bien sûr, on plantera de nouveaux arbres, mais ils mettront du temps à se développer et à fournir une ombre propice aux passants et aux terrasses.

Aujourd’hui, c’est à la colonne du Congrès, que quelques 397 arbres de haute tige sont en train d’être abattus à la cité administrative. Le comité Notre Dame aux Neiges s’émeut et dénonce des permis d’urbanismes qui violeraient selon eux le Plan Particulier d’Affectation du Sol (PPAS) « Pacheco », qui prescrivait le maintien en bonne santé des arbres. La Région conteste ces affirmations et affirme que tout se déroule en parfaite légalité. BX1 et Bruzz en disent plus.
Nous nous demandons si c’est ainsi que Bruxelles deviendra résolument plus verte ?

6 réflexions sur « Une ville résolument plus verte ? »

  1. Ping : Sauver un espace vert en péril | bruxselsfuture

  2. Francois Carton

    Pourquoi trois « déserts » bétonnés alors qu’un seul (deux au max) devrait suffire, non? La convivialité verte au quotidien me semble prioritaire…

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  3. José CLEEREMANS

    Je suppose que ça et là on a déjà évoqué le cas de la place de Brouckère, autre victime d’excès de minéralisation et de manque de végétation : par temps de grande chaleur, le soleil y tapera dur ! En outre, son uniformité tranche, jure avec le caractère composite, varié des bâtiments « bourgeois », fin XIXe qui l’entourent. Pour ma part, le panneau Coca Cola, qui fait partie des « meubles », me gêne moins, tout autant que le passage et le parcage, en quantité raisonnable, de voitures. Cette « morne » plaine confère à la place un caractère froid, peu convivial; on ne se trouve pas ici au quartier Nord ni même à la Monnaie !

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    1. Yvan Vandenbergh

      Le bourgmestre de la Ville fait de la tenue de Grands Evénements une priorité. C’est pourquoi chaque réaménagement fait la part belle à la minéralisation. Les arbres font « obstacle » au placement d’un chapiteau occasionnel. C’est pourquoi les places de la Bourse, de Brouckère et Monnaie sont aussi vides et se transforment en étuve lors des canicules qui se multiplient.

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      1. José CLEEREMANS

        Si le parti-pris de la Ville est de favoriser l’événementiel public, on peut comprendre la politique de minéralisation sans toutefois en apprécier l’outrance. Je crains d’ailleurs pour la sécurité et l’intégrité des espaces verts déjà aménagés sur les boulevards, lors de la tenue de grands événements ou du passage de manifestations. Et comme l’écrit M. F. Carton, l’un ou l’autre « désert bétonné » pourrait suffire.
        Comme espace disponible et déjà utilisé pour des événements musicaux ou autres, on pourrait encore y ajouter la place des Palais. Ce qui nous rapproche du parc Royal (la Warande), dont récemment encore j’ai pu constater le triste état des pelouses, rénovées d’ailleurs il y a pas mal d’années déjà. Elles sont dégradées lors des quelques événements annuels qui y sont organisés (Fête Nationale…) et par l’insouciance des personnes ignorant qu’on ne peut les piétiner (passe encore pour les bains de soleil). Je me souviens que, petits (je parle des années 50-60 !), nous allions souvent y jouer le mercredi après-midi, mais qu’au moindre pas sur les pelouses ou dans les massifs de buissons, on risquait fort de se faire « siffler » à l’ordre par le gardien en uniforme, noir si je me souviens bien. Mais cela fait belle lurette qu’il n’y a plus de gardien ! Par ailleurs, les coins desdites pelouses étaient protégés par de petites clôtures très basses qui, à elles seules, suffisaient à faire comprendre que l’accès en était interdit et qu’on ne pouvait les « couper » afin de prendre un raccourci (voir aussi ce qui se passe dans l’espace vert devant la cathédrale, lequel est tout de même mieux que celui qui lui préexistait). De même, les talus plantés de buissons étaient – sommairement – clôturés. Un point positif en revanche est que certains espaces (« bois ») sont actuellement davantage plantés et laissés en friche, offrant un aspect moins austère, plus naturel et accueillant aux jeux d’enfants. Mais si l’on veut maintenir son aspect policé, classique tout en l’ouvrant à de l’événementiel, il y aurait lieu d’interdire matériellement l’accès aux pelouses et plantations, sous peine de devoir les restaurer à chaque fois si l’on veut éviter un aspect délabré et poussiéreux, peu compatible avec le style du parc…
        Au Petit Sablon, on peut également constater la tendance des touristes à monter sur les bor-dures gazonnées pour prendre des photos ou se faire photographier, mais il semblerait que là, on soit plus attentif au problème et que l’un ou l’autre gardien soit souvent présent.

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  4. BOULAERT Didier

    et au nord de bruxelles c’est la cata pour . les espaces verts. comme celui a côté du jardin aux fleurs. tu pourrais faire quelque chose ? Didier

    Envoyé depuis mon appareil Galaxy

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