Nos libertés en berne

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Assignation à résidence dès 22h, limitation des rencontres, arrestation préventives avant manifestations, port obligatoire du masque, … qui eût cru que la population bruxelloise se serait soumise de bon gré à de telles privations de liberté en temps de paix ? Et tout cela sans débat démocratique au parlement. Si la plupart des citoyens ont accepté ces efforts collectifs en vue de limiter l’expansion de la pandémie et la saturation des nos services hospitaliers, d’autres commencent à trouver cela long et pas toujours adéquat, ni proportionné.

Pour faire respecter ces règles nouvelles, les policiers ont multiplié les contrôles, ont été en contact plus rapproché avec les citoyens et ont dû intervenir dans des domiciles privés. Cela ne s’est pas toujours passé dans le respect mutuel. Contrairement aux protestations violentes aux Pays-Bas, en Espagne ou au Danemark, jusqu’à présent la population bruxelloise s’est cependant montrée solidaire et a accepté ces privations de liberté annoncées comme temporaires.

Chaque année, l’hebdomadaire britannique The Economist publie son classement mondial des démocraties, dont les critères sont évidemment toujours discutables. Covid oblige, l’’année 2020 obtient le score global le plus bas jamais enregistré. Le score de démocratie de la Belgique n’est pas épargné, il chute depuis trois ans et nous passons cette fois au 36è rang. Ce classement a pénalisé les pays qui ont retiré des libertés civiles, qui n’ont pas permis un examen approprié des pouvoirs d’urgence ou qui ont refusé la liberté d’expression.

 

4 réflexions sur « Nos libertés en berne »

  1. Francois Carton

    Très déçu par Béatrice Delvaux que je trouve en nette baisse de qualité. Avant, ses éditos nous proposaient souvent des points de vue éclairants. B.D. prenait de la hauteur, donnait des repères. Ces derniers mois (et même plus), elle rase les pâquerettes, devient pontifiante, moralisatrice, à l’affut de la moindre ride à la surface du marigot politique. Heureusement d’autres plumes de meilleures qualités mais encore confinées dans les pages intérieures du Soir, semblent pointer le nez.
    Les médias ont une responsabilité sociale écrasante mais cèdent trop souvent à la facilité. Et la facilité est un marqueur du populisme.

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      1. Francois Carton

        Ce n’est pas UN éditorial particulier mais une tonalité générale qui se dégage de la majorité de ses éditoriaux et pas seulement depuis le début de la pandémie. Autant sa justesse de vue, la précision de ses synthèses, ses mises en perspectives m’enrichissaient; autant la pauvreté actuelle de ses éditos m’interpellent.
        Mais mon vrai propos, sans doute mal présenté, est de souligner la responsabilité générale des médias dans la montée du populisme. A force de facilités, de simplismes, d’inexactitudes bref, de laxisme; comment diable la population peut-elle se sentir considérée, « vue » ? Et quand on ne se sent pas reconnu, on a tendance à jeter le bébé avec l’eau du bain et à voter pour les extrêmes… Je considère, bien naïvement, que le rôle des médias ne doit pas se contenter de nous informer (quoique, à mes yeux, le JT de la RTBF n’est même pas de l’info mais bien du remplissage « dans le sens du poil ») mais d’étayer les informations. J’ai deux contre-exemples : le JT de la RTS qui est parfois relayé par F5 et le billet « Géopolitique » de Pierre Haski sur France Inter (exemplaire malgré quelques dérapages franco-français)….

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  2. Loretani Alexandrina

    Ceci n’est pas un complot

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    | | | | Ceci n’est pas un complot

    « Comment les médias racontent le Covid ». Un film de Bernard Crutzen sur le traitement médiatique de la crise par… |

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