Rudi Vervoort sur un siège éjectable?

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Qui dirige la Ville-Région de Bruxelles ? Le ministre-Président PS Rudi Vervoort, pardi.
Cela allait de soi jusqu’il y a peu. Là, Paul Magnette, président du parti socialiste, ne vient-il pas d’affirmer que la taxe kilométrique bruxelloise ne verra pas le jour d’ici la fin de la législature régionale ? Sa mise en place en 2022, figure pourtant dans l’accord de majorité de la Région, dont le ministre-Président est le garant. Au parlement bruxellois, n’entend-on pas le chef de file socialiste Ridouane Chahid clamer qu’il ne votera pas une taxe antisociale ? A la Fédération bruxelloise du PS, c’est le président Ahmed Laaouej qui confirme que le PS ne votera pas une taxe qui impacte les bas revenus. Ce double discours PS commence à agacer. Flandre et Wallonie n’en veulent pas non plus de cette taxe. Il va donc bien falloir se concerter.

Qu’en est-il de la collaboration du PS avec le partenaire de coalition Groen, en charge de ce projet ? Qu’en est-il aujourd’hui du leadership de Rudi Vervoort ? Mais ce n’est pas tout, une autre polémique s’est ouverte, quant au sort défavorable réservé à la capitale dans la répartition des fonds européens pour la relance belge. Une clé de répartition négociée entre les ministres-Présidents wallon et flamand, mais acceptée par Rudi Vervoort. Le bourgmestre d’Evere est un homme de consensus, il n’aime pas les conflits. « C’est couillon d’être loyal ? » lâche-t-il à Véronique Lamquin qui l’interviewe. Lassé, n’avait-il pas déjà annoncé vouloir prendre sa retraite politique en fin de mandat en 2024 ?

Dans les rangs socialistes, certains s’interrogent sur l’opportunité d’attendre jusqu’au scrutin de 2024 (La Libre). On parle de plus en plus de Philippe Close – l’étoile montante du PS bruxellois – pour prendre la relève. Dans De Morgen une carte blanche de Luckas Vander Taelen (traduite par DaarDaar) n’y va pas par quatre chemins: « Plus personne ne prend encore Vervoort au sérieux« . Il brille par son absence. Le ministre-Président en mauvaise posture : vers un affaiblissement du PS au sein du gouvernement bruxellois ?

image extraite d’une vidéo de BX1

 

2 réflexions sur « Rudi Vervoort sur un siège éjectable? »

  1. Yvan Vandenbergh

    Un commentaire introduit par François Carton.

    La RBC doit apprendre à se faire respecter. Et prendre l’initiative est, je trouve, un excellent moyen. Cela hérisse les deux autres Régions ? Tant mieux : on sort de notre silence si commode aux deux autres + on existe donc on se vit comme entité + on expose au grand jour la position des deux autres Régions (La RBC « au service de » et qu’elle continue à se taire) + on inscrit dans les astres un pays à trois (ou quatre) Régions ainsi qu’une RBC politiquement indépendante etc.
    Bref, on fait bouger les lignes et on crée des opportunités à moyen et long terme.
    Nous n’avons pas le poids démographique nécessaire ? Oui mais, nous avons l’attractivité géographique, la marque « Bruxelles », l’ouverture culturelle, le fait francophone et la puissance économique (actuellement confisquée, entre autres, via l’IPP payé à sur le lieu de résidence). Tous ces atouts méritent un return politico-économique conséquent et non une exploitation à peine déguisée.
    Pour la trop faible Wallonie, la RBC peut être un allié de poids face aux diktats flamands. Elle serait bien inspirée de ne pas nous jeter dans les bras de la Flandre. Mais pour cela il faut du respect.
    N’y a-t-il pas là de quoi faire avancer le schmilblick belge ? La RBC est la véritable clé de la Belgique du futur. Sa voix est encore trop étouffée pour cause d’absence de formats politiques résolument régionalistes. Exit les Picqué et autres Vervoort. Ils ont eu leur importance du temps de l’inscription de notre Région dans le tissu institutionnel belge, ils étaient nécessaires. Mais ce temps est terminé.
    Le prolonger nous étouffe.

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  2. BERNARD GENTIL

    J’ai souvent l’impression que Rudi Vervoort veut rester en place pour s’occuper.

    Tous ces politiciens doivent être fatigués en fin de journée à courir et discuter partout et tout le temps. Et quel sentiment d’importance pour n’arriver à (quasi) rien.

    Pendant ce temps-là les indépendants triment pour garder la tête hors de l’eau.

    Le Belge est bon et patient tout de même.

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