Faire classe dans les bois ?

Alors que la reprise dans les écoles suscite des interrogations chez les enseignants, les parents et les élèves, l’école dans les bois – très répandue au Danemark en toutes saisons – ne pourrait-elle pas être une solution à envisager en période de pandémie ? A Bruxelles, parc et bois sont proches, mais les écoliers restent confinés à l’intérieur, les excursions sont interdites, alors que le virus est beaucoup moins actif à l’air libre que dans les classes. Comprenne qui pourra.

Habillés d’une combinaison, de bottes et de gants, les parents danois n’ont aucune crainte à voir grimper les enfants aux arbres, à jouer avec de l’eau et à se salir. Faire l’expérience de la nature. Etre émerveillé. Ressentir de la joie, du bonheur, mais aussi de la peur, en sachant entouré par les autres. Apprécier les odeurs, les sons, les goûts, les textures, … S’asseoir près de la chaleur et des bruissements du feu. S’interroger pour comprendre ce qui se passe dans la nature. Croiser la vie et la mort.

Dans le Nord, faire la sieste en terrasse, quelle que soit la météo, est une tradition, car le froid renforce le système immunitaire des enfants. A Bruxelles, vous vous rappellerez l’expérience de BOS évoquée ICI et aussi tentée au Luxembourg et dans plus de 1000 écoles en Allemagne. « Faites du monde naturel – y compris la peur et le risque – une part de l’expérience d’apprentissage quotidienne des enfants ».

Où le virus se propage-t-il le plus aisément ? Où les enfants développent le mieux leur curiosité et leur autonomie ?

 

2 réflexions sur « Faire classe dans les bois ? »

  1. potteve

    Je suis née et j’ai d’abord grandi en Flandre à quelques km de Brugge et de la côte belge, et nous les enfants faisions la sieste quasi toute l’année sur la terrasse, à l’abri du vent, bien emmitouflés, dans ces grands landaus à l’ancienne. Et, si nous n’avions pas d’école de la forêt, nous allions toujours à pied ou à vélo à l’école, non accompagnés par les parents.
    Au Danemark, les mamans laissent les bébés dans leur landau sur le trottoir devant la fenêtre du café pendant qu’elles prennent un pot avec leurs copines.
    Lors de mes visites à Copenhague en automne-hiver, j’ai d’abord été étonnée de voir les jeunes enfants toujours habillés de combinaisons de ski et de bottines ou bottillons, et ma fille aînée m’a expliqué que c’est pcq les enfants au DK ont très souvent « skovskole » (se prononce « skowskaule ») càd école de la forêt, quelle que soit la saison ou la météo. Les enfants de CPH sont acheminés en bus hors de la ville. C’est « classes vertes » toute l’année quoi!

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  2. Jean-Marc Sparenberg

    Quand on pense que le Danemark n’est qu’à 700 km à vol d’oiseau… L’Europe aurait tellement à gagner à mieux se connaitre elle-même: ce qui est l’évidence là-bas est inconcevable ici (et réciproquement!). À quand des échanges de profs, de directeurs d’écoles, et même d’inspecteurs ou de concepteurs de programmes scolaires, entre pays d’Europe? Nous pourrions (ré)apprendre des Danois ce qu’est un rapport sain avec la nature, et ils pourraient (ré)apprendre de nous ce qu’est la mixité culturelle!

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