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L’aménagement du vaste et vert plateau du Heysel doit être revu, cela ne fait aucun doute. Si cette urbanisation devait être étudiée aujourd’hui, il est certain qu’elle serait bien différente du projet présenté par NEO il y 10 ans. Réchauffement climatique, pandémie, abandon du stade national au parking C, remise en question des congrès et surcapacité hôtelière, sont autant d’éléments neufs qui justifient l’étude d’un autre projet. Le bourgmestre Philippe Close s’obstine cependant à maintenir le projet NEO 1, malgré un soutien plutôt mou des échevins Ecolo et de la Région, qui n’a toujours pas délivré le permis d’urbanisme.
Un article de BX1 expose les raisons de cette lenteur et précise que les 600 millions que devait investir le géant des centre commerciaux Unibail-Rodamco sont conditionnés à l’octroi d’un permis au plus tard le 31 décembre 2020. En mauvaise posture, à l’AG de ce mardi, la direction du groupe n’a pas obtenu des actionnaires l’augmentation de capital demandée. Faute de permis, en janvier, le groupe pourrait se désengager et réclamer des dédommagements de l’ordre de 15 millions d’euros. On comprend la pression que Philippe Close met sur la Région pour la délivrance du permis.
Malgré les incontestables obstacles financiers, IEB, le BRAL et UCM/UNIZO ne sont pas les seuls à voir dans cette situation, une occasion exceptionnelle de revoir la copie du projet d’aménagement du plateau du Heysel de fond en comble, à partir des exigences du monde de demain. Un mode davantage centré sur les commerces de proximité que sur les méga shoppings, sur plus de logements variés plutôt que des hôtels et centres de congrès, sur la préservation des arbres existants plutôt que la plantation de jeunes sujets, sur un étang « nageable » plutôt qu’un miroir d’eau … Après l’échec du stade national, la fin de NEO 2, le départ d’Océade, l’épilogue de la saga NEO pourrait ne pas tarder, avec toutes ses conséquences.