Maintenir le lien

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Les rues sont à nouveau désertes. C’est le confinement, saison 2. Retrouverons-nous la fraternité du balcon ? Avons-nous appris du premier confinement ? Ou avec l’hiver et les attentats, celui-ci sera-t-il plus dur à vivre ? Pour y survivre psychologiquement, Euronews a interviewé le psychiatre Serge Hefez, qui évoque d’emblée la nécessité du maintien du lien. « Ce qui permet de supporter les drames à répétition c’est de se sentir reliés les uns aux autres, c’est à dire de sentir qu’on participe d’une communauté, d’une société partageant la même communauté de destin, parce que son sacrifice est pour le bien commun ».

Des discours clivants commencent cependant à apparaître à Bruxelles à la faveur de communications gouvernementales hésitantes. La société se fragmente. Il y a le déni. Il y a les anti-masques et les anti-vaccins. Il y a ceux qui seront les privilégiés du virus, qui vont avoir du travail, contre certains commerçants ou gens du spectacle, qui sont les laissés-pour-compte. Il y a les personnes âgées, qui peuvent se dresser contre des jeunes pas assez prudents. Il y a ces attentats, qui pourraient monter les communautés les unes contre les autres, développer une islamophobie, dont les musulmans seraient les premières victimes. Ils pourraient nous faire perdre ce sentiment de fraternité, d’unité, de solidarité.

La société on la fabrique et elle nous protège. Le peuple multicolore de Bruxsels est encore en construction. Cela va demander plus d’efforts pour maintenir le lien, parce qu’il y a plus d’angoisse ou d’indifférence. « Il va y avoir une tendance au repli sur soi, surtout pour les personnes seules et âgées. Se forcer à téléphoner, envoyer des messages, participer à des réseaux sociaux de confiance ». Serge Hefez de conclure:  Partager, partager, ne pas se laisser confiner à l’intérieur de soi, dans cette solitude. Et The Conversation recommande très scientifiquement … de parler, pour maintenir le lien social pendant l’épidémie.

 

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