Tester massivement et rapidement

Billet d’humeur
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Lundi, il obtient de son médecin traitant d’être testé rapidement, suite à une rencontre avec une personne avec qui il a diné la semaine dernière et qui l’a appelé pour lui dire qu’elle a été testée positive au Covid-19. Le lendemain elle lui annonce qu’elle a des symptômes. Il prend rendez-vous avec son médecin mardi pour un test PCR. Le médecin lui dit qu’il a de la chance: « demain les personnes à risques sans symptômes ne pourront plus se faire dépister» ». Désormais, elles devront se mettre spontanément en quarantaine de 10 jours. Cela pour désencombrer les labos d’analyse, qui ne lui donneront pas les résultats de son test de mardi … avant samedi.

Les personnes sans symptômes, souvent infectées à leur insu, sont des vecteurs de transmission. L’urgence d’un testing rapide est plus que jamais de mise. « L’impossibilité de les repérer met à mal l’efficacité du contact tracing et de notre capacité à endiguer la circulation du virus », assène l’immunologue Michel Goldman (ULB). Alors que la BBC annonce que la ville chinoise de Qingdao a été capable de tester ses 9 millions d’habitants en 5 jours, pourquoi tant de lenteurs chez nous ? Selon un article du Soir, un contrôleur des finances a jugé désormais inutile de faire quelques entorses à l’interminable réglementation des marchés publics. Malgré les cris d’alerte des experts, ni lui, ni aucun ministre d’ailleurs, n’a jugé bon de revenir sur cette décision, qui est la cause des retards dans l’arrivée des machines et robots destinés au testing.

N’est-ce pas faute de savoir qui est contaminé – et donc contagieux – que les autorités sont contraintes d’administrer des « punitions générales » à tous les citoyens et à de nombreux commerces et événements du pays ? Alors, n’est-il pas temps de se ressaisir ? L’Université de Liège semble avoir des solutions. Il faut les analyser rapidement pour pouvoir les mettre en oeuvre au plus tôt, en mettant fin à une bureaucratie tatillonne et paralysante. Tester massivement et rapidement. Non ?

3 réflexions sur « Tester massivement et rapidement »

  1. Francois Carton

    A propos des mesurettes prises par le fédéral et annoncées ce vendredi 22/10.
    Pourquoi un tel laxisme fortement critiqué par la majorité des experts ? Parce que la Flandre se vit comme nettement moins touchée que la francophonie et qu’elle donne le « la » au fédéral. Il ne faudrait pas que des mesures trop fortes (à cause des francophones) freinent trop tôt, trop vite, la vie économique de la Flandre.
    Le respect passe par la compréhension des besoins de l’autre. Une fois de plus, la Flandre ne comprends pas les nôtres et impose les siens à l’ensemble du pays tout en bloquant l’accès de tout ou partie de ses hôpitaux à des malades francophones.
    Vive le fédéralisme de coopération.

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  2. Francois Carton

    On croit rêver, la vie sociale et sanitaire de 11 millions de personnes malmenée par l’état d’esprit et le « jugement » d’un fonctionnaire à qui on ne peut même pas reprocher de faire trop bien son boulot ?
    On peut pourtant attendre du chef de service concerné qu’il s’assure qu’une procédure d’exception soit bien appliquée, non ? Et que son subordonné se réfère à son supérieur en cas de doute, non ? Mais là, non ! On a visiblement eu affaire à un subordonné « qui sait » avec les conséquences TRES dommageables que l’on connait : pas assez de machines pour nous tester rapidement et efficacement.
    A moins évidemment qu’il n’existe pas de procédure d’exception à la réglementation des marchés publics… alors quoi ? erreur du chef du SPF concerné ? faute politique du ministre de tutelle ?
    Alors rien, que « les convoyeurs attendent !  » comme disent les colombophiles.

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