Déchiffrer les nouvelles du coronavirus

__________________________________________

Nous sommes envahis. Nous sommes saturés et voulons penser à autre chose. Ne savons plus qui croire. Avez-vous remarqué que les médias utilisent de plus en plus des « personnes réelles » pour humaniser les nouvelles qu’ils destinent à leur public, supposé s’intéresser davantage aux récits personnels qu’aux statistiques arides. Introduire un article par un récit tiré de la réalité fait d’ailleurs souvent partie de l’enseignement donnée à chaque étudiant en journalisme, particulièrement dans le monde anglo-saxon.

The Conversation s’est penché sur cette pratique dans un article original en anglais, traduit ICI en français. Il relate un reportage, qui met en scène deux femmes qui continuent de souffrir des mois après avoir contracté le Covid-19. L’interview était poignante et mémorable – assez sans doute pour faire peur au lecteur et l’obliger à porter un masque en permanence. Mais la réalité, c’est que la plupart des malades du coronavirus ne deviendront pas des malades de longue durée. Selon les données disponibles, il faut généralement deux semaines pour se remettre d’un cas bénin et six semaines pour un cas grave. Bien que les scientifiques ne comprennent pas encore totalement le COVID-19, le taux global de récupération du virus se situe entre 97% et 99,75%.

La presse a fait aussi grand cas du premier enfant de moins de 5 ans à mourir du virus, en Caroline du Sud. La nouvelle a fait le tour du monde. Les scientifiques affirment cependant que les enfants de cet âge ont neuf fois moins de risques de mourir du COVID-19 que les jeunes adultes et 270 fois moins de risques que les personnes dans la cinquantaine … Serons-nous dupes de cette tactique courante dans le secteur de l’information qui mise sur la « piste anecdotique » – pour lancer un article d’actualité ou un journal télévisé, destiné à attirer notre attention, en nous écartant trop souvent de l’essentiel ?

 

2 réflexions sur « Déchiffrer les nouvelles du coronavirus »

  1. Hannecart

    Quand des gens qui ne sont en aucun cas susceptibles de répandre de fausses informations ni de participer à une quelconque théorie du complots, on passe leur message sous silence, tellement il ne correspond pas à celui des experts de laboratoire pour qui la santé mentale ne fait pas partie de la santé, et qui profitent de leur moment de notoriété sur une seule (petite) cause de mortalité. Les signataires de la lettre ouverte ci-après sont garantie du côté raisonnable de leurs propos :
    https://www.lalibre.be/debats/opinions/lettre-ouverte-a-nos-responsables-politiques-il-est-urgent-de-revoir-totalement-la-gestion-de-la-crise-covid-19-5f467dfe7b50a677fb2b0d77

    Répondre
  2. LM

    Je ne regarde plus les nouvelles du virus car “trop de nouvelles tuent les nouvelles”. La solution est d’accepter qu’on puisse tomber malade du covid19 comme on peut tomber malade d’une autre maladie. Ce qu’il faut faire c’est rester prudent et prendre les mesures de précaution. Et surtout, il faudra changer l’organisation de la société. Des méga-concerts où la musique ne compte pas mais bien les beuveries : continuer comme ça, est-ce ça vivre bien? Des mini-trip où on prend l’avion de nombreuses fois au cours de l’année : continuer comme ça, est-ce ça vivre bien? etc… etc… Bref, il faut repenser la vie en société pour préserver la santé et surtout le climat. Virus et climat = même combat. LM

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.