Planter des arbres partout

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… surtout là où il n’y en a pas. C’est nécessaire pour que la ville reste habitable avec le réchauffement climatique… 28° aujourd’hui, mais 32° prévus pour jeudi et même 35° pour samedi. L’architecte paysagiste – Bas Smets – se livre dans un grand entretien au journal Le Soir. Pour cet amoureux de l’Arboretum, « Il faut réimaginer le rôle et la place de la nature dans les zones habitées par l’homme ». Retourner tous à la campagne ? « La planète n’est pas assez grande pour ça ». Il faut d’urgence créer une nouvelle symbiose entre ville et nature. « Ce sont les villes mêmes, les centres-villes qu’il faut transformer». Bruxelles, ville verte ? Oui, mais avec une végétation mal répartie. Il faut planter plus, mais pas n’importe où, ni n’importe comment.

« La température ne cesse d’augmenter. Il faut repenser les villes comme des lieux où on a envie d’habiter. Mon rêve serait d’arriver à créer une nature de ville, de réinventer une nature dans laquelle on veut vivre. Pas vouloir retrouver quelque chose qu’on ne peut plus retrouver ». La Senne est définitivement enterrée et canalisée, elle n’a plus rien de romantique. Bas Smets, ce qui l’intéresse, c’est de créer une nature de toute pièce, faite par des hommes et des femmes, et dans laquelle ils veulent vivre.

«  On ne vit pas dans un arbre, mais aujourd’hui on sait faire des murs végétaux, il y a des fermes urbaines, des toits verts… tout ça sont des expérimentations inventées par l’homme ». La science nous offre des possibilités nouvelles. Avec des tensiomètres qui mesurent la pression de l’eau dans le sol, on peut recevoir un rapport par arbre sur son téléphone, il dit quel arbre arroser et comment. Oui, c’est artificiel, mais la ville est elle-même artificielle. Utopique tout cela ? Bas Smets pense qu’il est possible de transformer la ville et il le démontre. Le Covid en a révélé l’urgence et les plans conçus il y a 10 ans doivent être revus à la lumière du climat. La classe politique doit prendre ses responsabilités, elle aura des compte à rendre à la nouvelle génération qui grandit en ce moment en ville.

2 réflexions sur « Planter des arbres partout »

  1. LM

    “Pour chaque naissance sur le territoire de Bruxelles-Ville, un arbre sera planté dans un pays du Sud” disait le Plan climat de Bxl-Ville ( https://climat.bruxelles.be/fr/actions/baby-boom). Planter un arbre dans un pays du Sud, c’est très bien. Bon ce serait très bien si on plantait aussi un arbre, à chaque naissance, à Bruxelles ou ailleurs en Belgique. Tiens tiens, où en est cette idée ? On n’en entend plus parler depuis lors. Les politiciens sont des beaux parleurs… et tout le monde les croit ! LM

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    1. Bernard Gentil

      Ce qui marche bien ce sont les parrainages : chaque enfant est encadré par un salarié du service des espaces verts. L’arbre est donc le « filleul » de l’enfant. Ce dernier arrose son arbre en période de sécheresse. Bien entendu, le parrain doit habiter à proximité. Cela s’appelle « la motivation ».

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