Un Brabant en lutte

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Bruxelles était la capitale de cette unique province belge bilingue, qui constituait aussi son hinterland naturel. Il ne s’agit pas ici de se lamenter sur un passé révolu – qui avait ses avantages mais aussi ses inconvénients – mais il est intéressant de constater, qu’après tant années, une contestation commence à poindre à propos de cette annexion, par la Flandre et par la Wallonie, d’un territoire prospère, qui a longtemps fait partie du vaste Duché de Brabant.

C’est particulièrement dans la Brabant flamand – qui n’a jamais fait partie de la Flandre – qu’une certaine contestation de l’ordre établi se développe, souvent avec un certaine ironie. A l’occasion du 1er mai, le mouvement N-BB Nieuwbrabantsebelangen a publié un communiqué – dont vous trouverez ICI le contenu et sa traduction française – qui remet formellement en cause, l’annexion et la flamandisation de l’ancien Duché de Brabant par la Flandre. Ils ne disent rien de sa francisation par la Fédération Wallonie Bruxelles. Pas de réponse non plus à notre question à propos d’éventuels contacts réunificateurs avec le Brabant wallon.

En ce jour de lutte – même confiné – que représente toujours le 1er mai, le communiqué  du N-BB ne se contente pas de rappeler que le Brabant n’est pas en Flandre, il exige aussi une rupture avec le néo-libéralisme flamand, auquel le mouvement brabançon est diamétralement opposé. Le manifeste compare le modèle flamand au modèle Nieuwebrabantsebelangen. Et de conclure: C’est non à une société où les forces flamandes tentent de briser le pouvoir collectif des mouvements par un individualisme forcené. C’est non à une flamandisation qui tente de nous vendre une fausse identité, qui n’est pas la nôtre, afin que l’élite flamande puisse s’enrichir davantage.

 

1 réflexion sur « Un Brabant en lutte »

  1. potteve

    Une Belgique à 4 régions (Région flamande néerlandophone, Région wallone francophone, Région germanophone et Région de Bruxelles-Brabants bilingue) me paraît être une bonne piste pour un meilleur équilibre politique, économique et fiscal. Et que chaque région se choisisse une ville-capitale située son territoire : Antwerpen ou Gent par ex., au lieu de Bruxelles pour la 1ère, Namur pour la 2ème, Eupen pour la 3ème, et Bruxelles pour la 4ème. Avantage pratique: le nom propre Brabant s’écrit de la même manière en français et en néerlandais (et se prononce quasi pareil).

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