Des citoyens devant le fait accompli

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Samedi 25 avril, à la première heure, sans aucun affichage ni aucune information à la population, une excavatrice a créé une large voie de plus de 100 mètres de long à travers la friche Josaphat. Ces travaux ont été entrepris à la surprise totale des habitants et de la commune de Schaerbeek. Quelle est l’urgence, pour la Région, de procéder à de tels travaux de terrassement, en plein confinement, alors que les résultats de l’enquête publique ne sont pas encore connus, que le PAD Josaphat n’a pas encore été présenté en deuxième lecture au gouvernement bruxellois, qu’il n’y a aucun permis d’urbanisme ?

« Quelle considération pour les Bruxellois qui se sont exprimés en décembre dernier, lors de l’Enquête publique », demande le collectif Sauvons la friche Josaphat, qui exige que que les travaux de terrassement s’arrêtent, jusqu’à la clôture des procédures de consultation publique. Rien ne vient justifier cette action coup de poing. Il n’y a ni urgence, ni permis, ni justification. Un juriste guide-nature développe ses arguments ICI.  L’échevin du Climat Vanhalewyn (Ecolo) de la commune de Schaerbeek regrette la procédure, mais estime un recours au Conseil d’Etat perdu d’avance, vu que ces travaux préparatoires ne sont pas illégaux.

Entre la Région, qui veut construire un nouveau quartier à Josaphat, pour répondre au défi démographique et les partisans du maintien d’une friche, dont la richesse écologique est reconnue par le monde scientifique, le conflit dure depuis longtemps. Sans entrer dans le fond de la question, ce ne sera pas à coup d’excavatrice, qu’il pourra se régler de manière démocratique.

 

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