La ville du quart d’heure

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Tout à un quart d’heure à pied de chez vous, ou a un quart d’heure en transports en commun pour les destinations plus occasionnelles. Le rêve. Un rêve que seul la ville pourrait concrétiser, si elle profitait de la crise coronavirus pour revoir ses priorités et son organisation. Vous imaginez le temps gagné en terme de déplacements, si un espace vert, une crèche, une bonne école et un coiffeur se trouvaient proches de chez vous ? Un boulanger, un légumier, une épicerie, un boucher et un poissonnier pourraient vous éviter l’hypermarché en voiture et vous offrir des produits en circuit court.

En ville, en pleine crise du coronavirus, le pouvoir ne peut se contenter d’offrir un soin médical, cela pourrait aussi être l’occasion pour lui de réfléchir – avec la société civile – à la vie dans la ville. Aux conditions nécessaires pour favoriser un autre rythme de vie, une autre sociabilité. Les solidarités qui sont nées à la faveur du confinement ne peuvent disparaître. Le président de la république d’Allemagne a dit « La pandémie n’est pas une guerre mais un test d’humanité ». Le bourgmestre de Bruxelles Ville a déjà évoqué une ville avec tout à 10 minutes, même si c’est encore sans aucune feuille de route.

Dans Le Monde, Carlos Moreno constate que “la vie urbaine est cadencée pour que chacun aille d’un lieu à l’autre, « plus vite et plus loin », sans aucune maîtrise du temps utile.Ces déplacements nombreux, qui empiètent sur le temps que nous pourrions consacrer à nos proches, nous conduisent à une forme de lassitude”. Dans cet article, il développe une réflexion plus générale sur la vie en ville et ses quartiers. Pour lui, la ville du quart d’heure permet de reconstruire la solidarité et l’entraide, qui sont les vrais pivots du bien vivre.

 

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