_______________________________________

Un lecteur du blog s’étonne de constater que le projet architectural retenu pour le Centre Monnaie soit aussi peu végétal. Avec une place de la Monnaie minérale d’un côté et un tronçon du boulevard Anspach tout aussi minéral de l’autre côté, la rénovation de cet immeuble offrait une belle occasion de végétaliser le quartier et de lui apporter de la fraîcheur. On peut d’ailleurs faire le même constat pour la rénovation du building Philips, juste en face.

La maître-architecte, qui participe à la sélection des projets, ne devrait-il pas faire de la végétalisation de la ville une priorité absolue ? voire même une condition sine qua non pour de grands projets ? Des villes denses et minérales, comme Singapour, font des efforts sans précédent pour végétaliser la ville. La vidéo Metropolis d’Arte, que le même lecteur nous invite à regarder, est impressionnante, même si je ne partage pas l’enthousiasme démesuré affiché en faveur de la politique urbaine et sociale de la Ville-Etat. Sur sa véritable trame verte, il y a toutefois des réalisations et des techniques innovantes à découvrir avec beaucoup d’intérêt.

La Belgique compte au moins deux architectes réputés pour leurs projets de ville végétale. Il y a Luc Schuiten, qui se présente comme un architecte utopiste qui tente de s’affranchir des lignes rigides de la construction et donne forme à une nouvelle architecture, basée sur une vision poétique et sur d’autres choix de vie. Sa foisonnante production est visible ICI.
Et puis, il y a aussi Vincent Callebaut, l’architecte vert, issu de l’Institut Victor Horta, avec une multitude projets dont plusieurs sont en cours de réalisation dans le monde. Il expérimente en Asie des idées de vie urbaine utopique écologique: « Je veux transformer les villes en écosystèmes, les quartiers en forêts, et les édifices en arbres ». Voyez son diaporama ICI.