Où dorment les demandeurs d’asile ?

Certains se rendaient au Petit Château dans l’espoir d’un accueil. Beaucoup dormaient solidairement dans le froid et dans la pluie au Parc Maximilien. Tout cela appartient au passé. L’office des Etrangers a fermé les portes du Petit Château … par respect pour la distanciation sociale requise. « Aucune prise en charge n’est prévue pour ces gens » selon son porte-parole. La RTBF annonce que la police a évacué le Parc Maximilien pour même raison de non respect de la distanciation sociale. Les demandeurs d’asile se sont donc dispersés un peu partout. Interrogé, le bourgmestre de la Ville a dit qu’il cherchait une solution.

On peut se demander pourquoi il ne l’a pas fait avant d’envoyer la police ? Ce ne sont cependant pas les locaux vides qui manquent à Bruxelles, surtout depuis la fermeture des écoles et des salles de sport qui disposent de douches. S’il se trouvait des personnes positives parmi eux, était-ce une bonne idée de les lâcher dans tout Bruxelles ? Bien sûr c’est au fédéral qu’incombe cet « accueil ». Pendant ce temps, à Jambes, en 1 jour, la Ville a équipé une salle de sports pour héberger les personnes sans domicile.

Alors que les autorités se démènent pour élaborer des plans pour protéger leurs propres citoyens, ceux qui ont fui leur pays – pour échapper à la violence ou à la pauvreté – restent extrêmement vulnérables. Les organisations humanitaires préviennent qu’une épidémie parmi les communautés de migrants et de réfugiés serait dévastatrice, écrit Anelise Borges dans un article d’Euronews. Sur l’île grecque de Samos, ce sont près de 8 000 personnes qui sont entassées dans un camp construit pour 600 personnes, les médecins affirment que le virus serait impossible à contenir.

Equipement rapide d’une salle de sport à Jambes pour l’accueil des personnes sans domicile

4 réflexions sur « Où dorment les demandeurs d’asile ? »

  1. potteve

    Puisque nous sommes, comme disent certains chefs d’État, « en guerre » contre le covid-19, ne serait-il pas normal et logique de « réquisitionner » des bâtiments inoccupés, qu’il s’agisse d’immeubles résidentiels ou d’immeubles de bureaux ou même de casernes désaffectées, pour y loger les sdf et les demandeurs d’asile (en faisant respecter la distanciation sociale de rigueur, bien entendu) ? Du moment qu’il y a un toit, des murs et des fenêtres, quelques sanitaires et kitchenettes, c’est toujours mieux que la belle étoile… À quand l’instauration d’un régime officiel d’occupation précaire de bâtiments inoccupés ? Le seuls qui profitent actuellement des immeubles vides ce sont les rats qui, du coup, prolifèrent à qui mieux mieux. Et est-ce que des gens qui sont contraints de dormir dans des cartons sur les bancs, sur les grilles du métro, aux abords des gares ou dans des parcs mettent en valeur notre région, notre culture, notre « civilisation » ?

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  2. Arielle

    Il « cherche une solution »…. quelle honte… alors qu’elles existent, il y a tant de logements, de bâtiments vides… et l’exemple de Jambes est idéal, un local déjà équipé de douches, comme tous les locaux sportifs !

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