Apartheid à Bruxelles et ruine de la Wallonie

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Non, pas de la science-fiction, comme vous le constaterez à l’issue de la rencontre que vient d’organiser Re-Bel, à propos du type de confédéralisme voulu par la N.VA. Sander Loones y répondait pour le parti nationaliste. Il a été confronté à des académiques et à un nombreux public – essentiellement masculin et blanc – qui tenait à l’interroger sur l’impact de ce projet pour Bruxelles et la Wallonie. Pour mieux en comprendre les enjeux, vous pouvez lire ICI, la carte blanche que les initiateurs, Paul De Grauwe et Philippe Van Parijs, y ont consacrée.

Si la séance a commencé de manière studieuse et courtoise, la fin fut plus mouvementée, notamment par rapport au statut de Bruxelles dans ce confédéralisme à la sauce N.VA et à la situation de la Wallonie, après répartition de la dette de l’Etat belge. Après avoir reproché à Sander Loones de n’apporter aucun chiffre, le professeur Paul De Grauwe – économiste à la London School of Economics – a pronostiqué pour la Wallonie une situation financière semblable celle de la Grèce. Vives protestations de Sander Loones. Irresponsable ! Onverantwoord ! Onverantwoord !  Onverantwoord !

Pour en savoir plus sur cet indispensable questionnement, vous trouverez ICI, un billet de la RTBF en HIER een reportage van Bruzz. Il y a aussi l’édito de Béatrice Delvaux, suivi du juste commentaire d’Alain Maskens, un abonné du blog. Et encore d’autres articles ICI, dont la carte blanche in het Nederlands et l’article de Grenzecho, où Sander Loones et Jan Jambon ont affirmé « qu’il y a un droit à l’autodétermination pour les Germanophones, mais pas pour les Bruxellois, parce qu’ils ne forment pas un peuple… ». Reste alors à poursuivre la construction de ce peuple de Bruxelles et à souhaiter qu’il se révolte, pour démontrer son existence à une certaine Flandre et lui apprendre aussi, que d’autres formes de confédéralisme sont possibles.

 

3 réflexions sur « Apartheid à Bruxelles et ruine de la Wallonie »

  1. Francois Carton

    Le fédéralisme/confédéralisme à quatre avec une voix par entité me semble être la seule solution hors séparation pur et simple. Pour y arriver la RBC doit être politiquement forte, incontournable, respectée par les trois autres … et pas nécessairement en faisant copain-copain avec tout le monde.
    C’est pas gagné.

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  2. mtdpt

    Dans le cadre prévisible d’un accroissement des transfers de responsabilités du fédéral vers les régions, à la demande de la NVA/Flandre, il est effectivement important que les parties du pays non demandeuses soient préparées.
    Le peu de considération de Bruxelles par les partis (flamands ou francophones), qui cherchent chacun a s’attribuer le contrôle (et les revenus) de la capitale (tout en pouvant prétendre qu’elle est pauvre) sera un problème pour les Bruxellois, peu représenté politiquements, est un challenge auquel les Bruxellois doivent se préparer.
    Pour la NVA (ou les autres), ouvrir la boite de pandore de l’auto détermination (y compris élargissement) est un vrai risque. L’interland économique de Bruxelles + extension dans les deux Brabands, à l’inverse d’une Flandre riche, centraliserait les richesse dans ce nouveau Luxembourg, laissant les autres régions dans l »embarras… Un cauchemard pour la NVA qui ne peut se permettre un tel scenario d’émerger.

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  3. LM

    Autant savoir ce que veulent 40% des flamands pour que les wallons et les bruxellois ne soient pas pris au dépourvu. Mais… cela fait froid dans le dos quand même… Et le climat dans tout ça ? Le nord du territoire belge risque d’être envahi par les eaux dans un avenir proche, suite à l’élévation du niveau des mers et des océans. Les habitants de ces territoires deviendront-ils des migrants climatiques belges en Wallonie et à Bruxelles? Alors, à quand la fin de ces politiques discriminatoires et séparatistes? Ne sommes-nous donc pas tous dans le même navire?

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