Réflexion sur l’école

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Les maigres résultats des jeunes Bruxellois.es aux épreuves Pisa, la mise en route laborieuse du pacte d’excellence, le budget fragile de la Fédération Wallonie Bruxelles, la dépendance de Bruxelles, tout cela demande parfois de prendre distance et de s’interroger sur la fonction même de l’école. Qui mieux qu’un philosophe, mort depuis plus de deux siècles, pour nous parler de l’essentiel ? N’est-ce pas le cas de ces réflexions laissées par Nicolas de Condorcet (1743-1794) sur l’école et l’enseignement et reprises en français par The Conversation ?

« Il est bien étrange, que, depuis qu’on se mêle d’élever des enfants, on n’ait imaginé d’autre instrument pour les conduire que l’émulation, la jalousie, l’envie, la vanité, l’avidité, la vile crainte, toutes les passions les plus dangereuses […] et les plus propres à corrompre l’âme. » « La vie humaine n’est point une lutte où des rivaux se disputent des prix ; c’est un voyage que des frères font en commun, et où chacun employant ses forces, en est récompensé par les douceurs d’une bienveillance réciproque, par la jouissance attachée au sentiment d’avoir mérité la reconnaissance ou l’estime ».

 « Puisque l’instruction doit être généralement la même, l’enseignement doit être commun (filles et garçons ndlr) et confié à un même maître qui puisse être choisi indifféremment dans l’un ou l’autre sexe ». « On enseigne dans les écoles primaires, ce qui est nécessaire à chaque individu pour se conduire lui-même et jouir de la plénitude de ses droits ». « Si la condition première de toute instruction est de n’enseigner que des vérités, alors les établissements que la puissance publique y consacre, doivent être aussi indépendants qu’il est possible de toute autorité politique ».

 

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