Les pics d’ozone ont-ils affecté notre santé ?

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A Bruxelles, des pics d’ozone dépassant le seuil fixé par l’Organisation mondiale pour la Santé ont été décelés et annoncés lors de chacune des périodes de canicule. Des études récentes ont montré qu’une exposition chronique à des particules, même à concentration inférieure à celle recommandée par l’OMS, pourrait être à l’origine de problèmes de santé graves tels que des risques cardiovasculaires, des problèmes respiratoires, du diabète ou le cancer du poumon. Une exposition plus épisodique favoriserait l’apparition de problèmes respiratoires tels que l’asthme, selon un chercheur dont les travaux sont évoqués dans la version française du magazine en ligne The Conversation.

Cette semaine encore, l’air parisien – tout comme celui de Bruxelles – a été pollué par l’ozone, en raison des températures élevées couplées avec le trafic automobile. Une nuisance qui s’ajoute à celle des particules fines produites par les moteurs à combustion. Elles impactent, de longue date, la santé des citadins et en particulier celle des plus jeunes. Ainsi, des nanotubes de carbone ont été trouvés dans les voies respiratoires d’enfants. C’est le constat accablant que The Lancet a publié dans la revue EBioMedecine.

Ces nanotubes de carbone étaient présents en quantité importante dans l’ensemble des échantillons qu’ils ont recueillis en ville. La combustion du carburant et le passage de la fumée dans les pots d’échappement catalytiques en seraient l’origine. Même si la toxicité spécifique des nanotubes de carbone n’a pas été clairement prouvée, il est certain que s’ils sont présents dans les voies respiratoires d’enfants asthmatiques, ils sont aussi présents dans les voies respiratoires de personnes saines. Ce travail est le premier à avoir montré que tout un chacun est exposé de façon chronique à des nanotubes de carbone dans l’air, conséquence des activités de l’homme. Une affaire à suivre.

 

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