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Comme capitale de l’Europe, notre avenir est largement dépendant de l’évolution de l’Europe. Une Europe qui ne fait plus rêver et qui tentait de camper sur ses acquis. L’élection de ce dimanche apparaissait comme celle de tous les dangers. L’Europe en sort bouleversée, mais pas bloquée. L’Europe se polarise: l’extrême droite grandit, mais les partis pro-européens gagnent finalement les élections. Le Monde publie un éditorial vert résolument optimiste. Le choix d’un nouveau président pour la Commission sera le prochain challenge avec l’issue d’un Brexit, qui s’éternise et se radicalise.
Sur le plan environnemental et pour la transition écologique, l’échelon le plus pertinent est bien souvent l’Europe, une Europe qu’on voudrait plus forte, plus verte et plus solidaire. Pour cette élection, on a craint le pire du côté de la désaffection, mais cela a été le plus haut taux de participation depuis 20 ans (un électeur sur deux a voté). Le pire aussi, avec la crainte d’un raz de marée des populistes et des nationalistes, qui n’ont finalement obtenu « que » 172 sièges sur 751, soit 17 de plus qu’en 2014. Après la débâcle des PPE Parti populaire européen et S&D Sociaux-démocrates, qui ont régné en maître pendant 40 ans, c’est l’axe gauche-droite qui s’écroule. Libéraux et Ecologistes devraient jouer un rôle pivot dans un futur Parlement européen fragmenté, comme le décrit Le Monde dans un article en accès libre.
L’écologie aura finalement été un élément structurant de cette campagne. C’est en Allemagne que les Verts ont obtenu leur plus beau score: 20,5% (contre seulement 10,7% en 2014!), et deviennent le deuxième parti, derrière celui au pouvoir, la CDU. Les Grünen enverront 20 députés au Parlement européen. Si le groupe des Verts/ALE a progressé de 17 sièges ce dimanche, c’est aussi grâce au score des Français (12 élus contre 6 en 2014).
Assez curieusement, à l’Europe, Ecolo et Groen seraient en léger recul (?). Aux Pays-Bas la Gauche verte progresse et au Luxembourg, les Verts obtiennent le meilleur score du Benelux avec 18,91%. Les classements pays par pays et les commentaires sont disponibles ICI et LA.
Une fois de plus le belge ne s’est pas intéressé à l’Europe, pourtant déterminante dans les politiques nationales. Zut. Le belge est petit et ne voit jamais grand.
*Mich@Micheline Gérard*
* »Pour l’instant, vivez les questions.* *Peut-être, un jour lointain, entrerez-vous ainsi, peu à peu, sans l’avoir remarqué, à l’intérieur de la réponse. »* *Rainer Maria Rilke*
Ecolo et Groen sont bien en progression à l’Europe! Ensemble, ils avaient 11,1% des voix en 2014 (2 sièges); ils en ont maintenant 15,1% (3 sièges). La progression est surtout spectaculaire du côté francophone, d’où le 2ème siège pour Saskia Bricmont, en plus de celui de Philippe Lamberts. Du côté néerlandophone, ça monte aussi, mais pas assez pour atteindre un 2ème siège. Petra De Sutter va donc remplacer Bart Staes. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_europ%C3%A9ennes_de_2019_en_Belgique
Merci pour ces rectifications encourageantes.
C’est “ Le Journal de l’Environnement ” (généralement mieux informé …) que je citais: « Les deux partis écologistes belges (Ecolo en Wallonie, Groen en Flandre) sont en recul, avec respectivement 7,83% (6e place) et 7,43% des votes (8e place) ». Heureusement, il n’en est rien. Ecolo à quasi doublé son score et aligne un deuxième parlementaire et le succès de Groen lui permet de disposer d’un siège de parlementaire.