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Tax free kerosene. Seul carburant non taxé – en vue de développer l’aviation commerciale à la fin de la guerre – ce privilège accordé au secteur aérien a-t-il encore un sens aujourd’hui, alors qu’il faut diminuer drastiquement les émissions de CO2 ? La Commission européenne a commandé une étude sur le sujet, mais comme la conclusion n’est pas celle qu’elle voulait entendre et contredit l’impact sur l’emploi agité par le secteur commercial, elle tarde à le publier.
Il faut remercier Bill Hemmings, directeur Aviation de l’association Transport et & Environnement d’avoir mis la main sur le rapport. On y lit en conclusion : l’introduction d’accises sur le kérosène consommé par le secteur aérien ferait baisser le trafic aérien et la pollution, sans affecter l’emploi global et le PIB.
L’étude casse le mythe créé par l’industrie aérienne selon lequel l’économie du pays serait irrémédiablement endommagée par la taxation du carburant aérien. Par contre, le scénario des accises sur le kérosène entraînerait une baisse de 11% des émissions de CO2 (- 16,4 millions de tonnes) et de 8% des personnes affectées par les nuisances sonores. On en dit plus ICI et beaucoup plus dans The Conversation. Tout cela fait dire à Bill Hemmings qu’il est urgent » de mettre fin à l’exonération fiscale sur le kérosène « .
Vous avez raison de rappeler que – comme annoncé dans un précédent billet – le fioul lourd utilisé par la marine est un deuxième carburant injustement non taxé, alors qu’il est extrêmement polluant … sans parler des marées noires quand certains navires en viennent à échouer. Quant aux modes de transport électriques – présentés comme propres et porteurs d’avenir – ils feront l’objet d’une prochaine chronique.
Vous avez oublié les monstres de la mer dans votre diatribe quotidienne? Ils naviguent à la voile ? Vivent les vélos électriques (d’où viennent les batteries?) et la trottinette itou (à jeter n’importe où après usage, de préférence au milieu des trottoirs). Merci les inciviques et les bobos dans le vent, derniers dangers publics.