Une question de survie

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Anthropologue et sociologue de formation, Paul Jorion – un Belge qui a travaillé dans la banque et l’intelligence artificielle aux Etats-Unis – est aujourd’hui en France un blogueur et essayiste à succès. Il révolutionne depuis dix ans le regard que l’on porte sur la finance et l’économie. Il n’a pas que des adeptes. Avec « La crise du capitalisme américain », il fut cependant l’un des très rares spécialistes de la finance à avoir annoncé l’arrivée la crise des subprimes il y a 10 ans. Cela mérite le respect. Plus récemment, c’est une autre crise qu’il a annoncée : celle de l’extinction possible de l’humanité abordée dans cet ouvrage « Le dernier qui s’en va éteint la lumière ». Pour lui, les Etats-nations européens n’y pourront rien sans une politique commune. Voilà une synthèse de son credo.

Extraits. « Le capitalisme contient une machine à concentrer la richesse qui grippe l’économie et ne laisse plus en présence qu’une poignée de vainqueurs face à une armée de vaincus. La prétendue « science » économique est l’outil de propagande que financent ces vainqueurs. L’État-providence, sous-produit de la reconstruction succédant à une guerre mondiale infâme, n’aura duré qu’une saison. Le robot et le logiciel ont évincé femmes et hommes d’un marché de l’emploi qui se rétrécit. Le verdict est sans appel : nous n’apprenons pas ! Le court-termisme règne en maître, la défense de privilèges exorbitants bloque toute tentative de sauvetage. La finance et l’économie pouvaient être réformées au lendemain de l’effondrement global de septembre 2008. Rien n’a été fait !

Aujourd’hui,  » se débarrasser du capitalisme est devenu pour l’humanité une question de survie ».  » Oui la spéculation peut être interdite comme autrefois, oui, l’État-providence doit être inscrit une fois pour toutes dans nos institutions, oui, la gratuité sur l’indispensable est le remède à la plupart de nos maux, oui, un projet européen ressuscité pourrait être le fer de lance d’un véritable redressement, oui, l’économie a besoin d’une constitution ! Seule la volonté fait défaut « .

« L’économie est une chose trop sérieuse pour être attribuée aux seuls économistes »

1 réflexion sur « Une question de survie »

  1. LM

    Oui, Paul Jorion a raison. Il suffit de s’arrêter et de regarder comment va le monde. Des gens n’ont plus de logement ou l’ont perdu : c’est inadmissible. Des gens n’ont plus d’emploi ou l’ont perdu : c’est inadmissible. Des gens ne savent plus manger, se soigner… car manque de nourriture et de médicaments ou alors trop chers : c’est inadmissible. Pourquoi tant de richesses réservées à certains et tant de gens exclus de la société : c’est inadmissible. Merci de nous avoir transmis l’analyse de Paul Jorion. Soit on y réfléchit, soit on va droit dans le mur. LM

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