La voiture individuelle bannie d’Oslo

____________________________________

Une mesure radicale, annoncée par Le Temps, pour le centre d’Oslo. Elle était prévue pour cette année, mais remise suite à une opposition qui la qualifie de « liberticide ». La ville a donc opté pour des mesures dissuasives: suppression de 700 places de parking, zonage rendant impossible la traversée du centre en voiture, piétonnisation de rues, renchérissement des péages urbains… « En 2020, on aura supprimé l’essentiel des voitures particulières du centre-ville. En dehors de celles pour handicapés, il n’y en aura plus».

La voiture individuelle – même électrique –  a-t-elle encore sa place en ville alors que 75.000 personnes et 35.000 élèves défilent dans les rues pour un air pur et une planète bleue ? Dans le même temps le roi inaugure cependant un Salon de l’Auto qui a accueilli 542.566 visiteurs, alors que le  » #WeAreMobility «  voisin n’a convaincu que 36.000 visiteurs … La voiture individuelle appartient déjà au passé, mais la résistance des amoureux de l’auto sera forte … il faudra oser leur en faire payer le prix et utiliser ces revenus pour développer rapidement des alternatives durables.

En Belgique, la congestion coûterait annuellement quelque 8 milliards. 70% de l’espace public  bruxellois serait consacré à la voiture, qui passe cependant le plus clair de son temps (97,9%) à être immobile. C’est le très sérieux quotidien économique L’Echo qui épingle ces rappels dans un article intitulé « Vroum, vroum ».

3 réflexions sur « La voiture individuelle bannie d’Oslo »

  1. potteve

    Pourquoi ne pas utiliser des choses qui existent déjà et qui ne demandent pas de réaménagements ni d’investissements impayables ? Par exemple, donner un certain nombre de « titres-taxi » aux personnes qui ont vraiment besoin de ce type de transport: personnes ayant un handicap physique, personnes très âgées, femmes enceintes ou mamans avec plusieurs enfants en bas âge, etc..? Pourquoi ne pas réinstaurer les « rangs scolaires » accompagnés à pied ou à vélo par des ALE ou des employés communaux ? Pourquoi ne pas organiser la livraison des achats encombrants en dehors des heures de pointe par le commerçant lui-même ou un service spécialisé dans les livraisons par camionnette. Le commerçant j’ai qui j’ai acheté (à vélo) mon poste de télévision place Liedts me l’a livrée chez moi un soir à ma convenance et a tout déballé, installé, réglé. Et, entendons-nous bien, il s’agit ici de ne bannir que les voitures privées. Et non pas les véhicules des corps de métier et des artisans, des livreurs, des soignants, ambulanciers, pompiers, policiers, et autres services qui nécessitent un véhicule (encore que certains médecins et infirmières se déplacent maintenant à moto ou vélo).. Et, enfin, développer encore et encore les voitures partagées, car on a tous besoin, à un moment ou un autre, d’une voiture pour certains déplacements.

    Répondre
  2. Bernard Gentil

    Comment feront le livreurs, les transporteurs de marchandises, les réparateurs privés et professionnels ? Parfois le véhicule doit rester devant l’immeuble toute une journée (machines, outils, etc…). Comment la gestion des urgences (fuites de gaz, d’eau, de chauffage, …) sera-t-elle possible ? Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain ni ne voir les choses qu’avec l’œil du bureaucrate et son attaché-case

    Répondre
    1. Yvan Vandenbergh

      Vous avez raison Bernard. Comme sur le piétonnier bruxellois, les livraisons doivent pouvoir s’effectuer de 04 à 11h. Pour les « dépanneurs » et les taxis, la Ville doit leur octroyer un code d’accès (permanent ou temporaire) qui doit leur permettre de répondre aux urgences et au transport de personnes. Une ville pensée pour les piétons ne peut se permettre pour autant de négliger les situations que vous évoquez.

      Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.