Justice: 1.700 dossiers classés sans suite

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A Bruxelles, 1.700 dossiers, notamment de vol, ont été classés sans même être ouverts, ces dernières semaines. Pire: il a été décidé que, pendant une durée d’un ou deux mois, les faits de vol simple, vol à l’étalage, menaces et harcèlement seront systématiquement classés sans suite. C’est L’Echo qui le révèle dans un article qu’il faut lire ICI. Cette situation est incroyable à Bruxelles est évidemment inacceptable.

La sécurité de chacun en ville est une condition de sa liberté d’aller et de venir. Il revient aux pouvoirs politique et judiciaire de l’assurer. Le laxisme dont cette décision communiquée aux substituts du procureur du roi est le résultat, semble évidemment lié à un manque cruel de personnel et à l’incapacité matérielle de traiter les dossiers. Manque de personnel particulièrement criant à Bruxelles. « Le parquet de Bruxelles, le plus chargé du pays, est aussi – et depuis toujours – le vilain petit canard ». « Au risque de faire hurler les nombreuses victimes et abaisser leur foi en la Justice ».

La Commission européenne pour l’efficacité de la Justice (lire L’Echo du 5 octobre) notait que parmi les membres de l’Union européenne, la Belgique était le pays qui connaissait le plus faible ratio entre les affaires portées devant le tribunal par le procureur et le nombre d’affaires reçues. En 2014, il s’établissait à 4,16%, alors que dans des États comme les Pays-Bas, le Danemark ou la Lituanie, il dépasse les 50%.

 Le sentiment d’impunité dont jouissent par conséquent les harceleurs et les voleurs ne peut qu’en sortir renforcé, et le sentiment d’insécurité des victimes ne peut que croître, au plus grand profit des populistes et de la droite extrême. Qu’en dit  Koen Geens (CD&V), le ministre fédéral de la Justice ?

 

 

 

 

 

1 réflexion sur « Justice: 1.700 dossiers classés sans suite »

  1. Marc Sinnaeve

    C’est la traduction, encore une fois, de l’agenda (à peine) caché de la N-VA et de ses partenaires associés de droite dans les politiques publiques de définancement des services publics et sociaux: environnement, mobilité, rail, santé, pension, chômage, justice, police, environnement …
    Sur le plan socio-économique, le partenariat est assumé par tous (MR et « libéralisme social » de Chastel compris) au titre – ou/et sous couvert – de politique économique de l’emploi.

    Sur le plan institutionnel, l’alliance est objective, n’en déplaise au MR, quand il s’agit pour le parti de Bart de Wever de démontrer, ici, via le définancement de la Justice à Bruxelles, que la capitale est décidément une ville / une Région:
    – où les dirigeants politiques laissent prospérer l’insécurité en toute impunité (alors que les moyens de la Justice relèvent du Fédéral);
    – dont les Flamands (de Flandre) doivent se méfier;
    – dont le modèle de gouvernement régional est en conséquence bien une hérésie.
    Marc Sinnaeve

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