Sortir de la prohibition ?

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L’échec de l’interdiction des drogues, et ses conséquences en matière de santé et de criminalité, a conduit un nombre croissant de pays à légaliser leur usage, voire leur commerce. Dès les années 1990, la Confédération helvétique a pris à bras-le-corps le problème social posé par la consommation d’héroïne, en préférant l’encadrement à la prohibition. Cette approche est désormais plébiscitée par les personnes dépendantes, les médecins, la population et… les forces de l’ordre.

En Suisse, c’est tout un dispositif qui a été mis en place pour venir en aide aux usagers. «Non, nous ne sommes pas des dealers officiels», ironise un docteur. « Ils viennent pour l’héroïne, mais ils restent pour les soins ». Un luxe de pays riche ? Les Suisses sont pragmatiques, en réalité il y a 45 francs (Suisses) par jour par patient en moins, en frais de justice, d’incarcération et en soins de santé. Un bilan scientifique conclut: activités criminelles en diminution de 60 %, meilleure santé physique et psychologique, tentatives de suicide en baisse, aucune surdose mortelle, le nombre de sans-emplois diminue et les participants trouvent un logement après six mois.

Nous avons déjà plaidé pour l’ouverture de salles d’injection accompagnées à Bruxelles. Philippe Close vient d’en faire la proposition. C’est une question de société importante qui comporte à la fois des aspects de santé publique, de sécurité et d’éthique. Si la question vous intéresse, j’ai réuni ICI quelques documents et analyses complémentaires qui pourraient vous aider à vous faire une opinion.

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