Le diesel: un tueur silencieux en liberté

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Il est aujourd’hui prouvé scientifiquement que la combustion du diesel et plus particulièrement ses particules ultrafines sont néfastes pour la santé et raccourcissent notre espérance de vie. En voici ICI  une synthèse. Ce n’est pas pour rien que les constructeurs camouflent leurs mauvais scores comme le souligne Bruzz.

Après avoir encouragé l’achat de véhicules diesel, en réduisant le prix de ce carburant, nos gouvernants (et leurs prédécesseurs) n’osent pas prendre les mesures énergiques qui s’imposent dans l’intérêt des citoyens. Les décisions prises en matière de zones de basses émissions -ZBE – sont insuffisantes et trop étalées. Rien n’est fait pour décourager l’achat, souvent inutile, de lourds SUV neufs et autres 4×4.  Jean-Paul Sculier, spécialiste du cancer du poumon : « il faut doubler le prix du diesel ». L’Echo titre:  » Mettons le diesel à la poubelle. Il est grand temps que la santé reprenne le dessus ». Il interroge aussi un cardiologue.

Voilà plusieurs semaines que des écoles commencent à protester contre la qualité de l’air respiré par les enfants et le mouvement prend de l’ampleur.  Un sérieux appel  citoyen aussi.
Notre ministre de l’Environnement, Céline Fremault, a-t-elle peur des réactions des propriétaires de  diesel ? Peur de placer des panneaux dynamiques révélant la qualité de l’air sur les grands axes ? Peur de réduire la circulation aux abords des écoles ? Ne devrait elle pas plutôt avoir peur de sacrifier une génération de jeunes enfants ?

6 réflexions sur « Le diesel: un tueur silencieux en liberté »

  1. FC

    @V de Potter
    Je suis tout à fait d’accord : des villes qui devraient nous servir d’exemples sont nombreuses en Europe !
    Je m’interroge souvent sur la PERSISTANCE de la gestion chaotique de cette ville et des multiples blocages dont nous souffrons au quotidien : travaux incessants, trottoirs défoncés, pistes cyclables sécurisées quasi-inexistantes, bruits et insécurité dus aux avions, livraisons plus ou moins anarchiques etc.
    J’en suis venu à penser que cette complaisance pour la gestion chaotique découle directement de l’existence de 19 baronnies mal cadrées par une Région qui de plus, souffre d’être castrée par le communautaire. Dans un tel contexte, une volonté politique démocratique, centralisée, forte et efficace a forcément du mal à émerger.
    Donc, de mon point de vue, la seule véritable question à laquelle il faut s’attaquer encore et encore est de savoir comment s’y prendre pour créer les conditions de la reprise en main de cette ville-région par un pouvoir aussi efficace que démocratique.
    Malheureusement, le contournement ponctuel des blocages de cette ville est la seule solution qui nous reste à court et moyen terme. Mais je crois que rien de grand et de durable ne peut se mettre en place sans des fondations claires et solides.

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  2. de Potter Veronique

    Même si on remplaçait d’un coup de baguette magique tous les véhicules diesel et essence par des véhicules électriques et hybrides, il y a aurait toujours cent fois trop de voitures dans les rues et des embouteillages sans fin. Bruxelles n’est pas Paris, Londres ou New York, les distances ne sont pas si grandes, même s’il y a un déficit de transports publics, il y a moyen de faire la plupart des déplacements à pied et à vélo (surtout depuis l’apparition des vélos à assistance électrique et des vélos-cargos à assistance électrique, des trottinettes et monocycles et des voitures partagées). Ce sont les habitudes des gens qui sont les plus difficiles à changer. Est-il vraiment nécessaire de faire ses courses à la Porte de Namur et à la Porte Louise ou Rue de Brabant en voiture? La plupart des centres-villes d’Allemagne, des Pays-Bas, du Danemark et autres pays scandinaves ont été vidés de leurs voitures et ne s’en portent pas plus mal. Ma fille aînée a fini ses études universitaires au DK, vit et travaille à Copenhague et n’a pas de voiture, elle fait tout à pied et à vélo, parfois en bus ou en métro, de temps à autre elle loue une voiture partagée pour faire une longue distance. Le DK est plutôt plat, certes, mais il y pleut autant que chez nous et le vent souffle vigoureusement depuis la mer. Pour ma part, je roule à vélo depuis près de 30 ans à Bxl, je n’ai plus de voiture perso, mais une carte Mobib et Cambio. J’aimerais voir la multiplication d’aménagements bien utiles pour compenser les dénivelés à Bxl, tels que l’ascenseur des Marolles ou, pourquoi pas, des transports publics à crémaillère comme à la butte Montmartre à Paris et dans le métro de Lyon. Pas besoin d’attendre une augmentation de l’offre de transports publics, je suis convaincue qu’elle suivra très vite si on met en oeuvre un autre paradigme de mobilité et de déplacements que le veau d’or de la bagnole.

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  3. Manchon Robert

    Voilà bien le retour des ayatollahs sur l’enfer de la pollution des voitures diesel.
    Qu’il faille limiter toute pollution atmosphérique est une nécessité, mais permettre aux nouveaux ayatollahs d’un air non vicié couplé à un retour à une société menée par les écologistes les plus obtus (surtout en pré campagnes électorales où le populisme s’auto génère) est un pas que je franchirai pas.
    Autant limiter (voir interdire) tous les voyages aériens low-cost, ne plus accepter dans nos ports les bateaux marchands hyper pollueurs (tiens, personne n’en parle), et surtout faire cesser sur le champ toute croisière maritime où la croisière s’amuse.
    J’en veux pour preuve les nombreux appels en ce sens parus sur internet : (…) Autant de particules fines qu’un million de voitures !
    Le niveau de pollution sur le pont de certains bateaux est parfois même pire que celui des mégalopoles les plus polluées du monde. Les journalistes ont mené l’enquête sur des paquebots de la compagnie P&O Cruises, le plus grand opérateur de croisières en Grande-Bretagne.
    Les conclusions de ce reportage sont sans appel : un seul paquebot peut émettre autant de particules qu’un million de voitures. Des chiffres qui ne peuvent qu’inquiéter, quand on sait que les Britanniques sont aujourd’hui près de 2 millions à partir chaque année en croisière, pour plus de 615 000 Français. L’enquête démontre également que trente bateaux de croisières produisent autant de pollution que toutes les voitures en service au Royaume-Uni. (…).
    Alors prise de conscience, oui, mais jouer aux moutons de Panurge, non

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  4. Matthieu

    Faute de transports en communs corrects pour de nombreux déplacements (voir le RER), et un habitat très dispersé, la voiture a de beaux jours devant elle.
    En revanche il y a certains leviers sur lesquels gouvernants et villes peuvent influer (encore faut il qu’ils le veuillent).
    Tous les vehicules intra muros (taxis, huber, drive now et autres) : Imposer que tous les nouveaux vehicules soient hybrides (sinon, pas de licence…). Parking en ville gratuit pour les vehicules electrique, reduction des cartes de riverain pour hybrides et autres faible emissions, places reservees pour vehicules electriques (et vraie politique de repression quand les places sont occupées par d’autres)
    Livraisons intra muros : Voir les exemples d’Amsterdam – livraison en dehors des heures ouvrées en utilisant les réseax de trams, metros, ou petit camions électriques ou hybrides.
    Idem pour les vehicules de service : camion poubelles, bus, remplaces par hybrides et electiques progressivement (fin des achats des diesels purs), ce et y compris les véhicules en transit (de Lijn…).
    Voitures de fonctions (tellement décriées), modification de la taxation pour rendre gros vehicules diesel ou essence beaucoup moins interessants, au benefice des hybrides, gaz ou pile à combustion.
    Je suis conscient des discussions quand à l’inocuité en emission de CO2 des vehicules hybrides (fabrication…), mais il n’y a pas de discussions quand à la baisse des emissions de CO2, NOX et particules fines. On peut clairement commencer par les incitants la ou ca peut etre fait… En encourageant les comportements qui font avancer dans le bon sens par des taxes coherentes.

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  5. Casse Philippe

    Très bien pour la « bien pensance » très en vogue actuellement même parmi les ministres, voyez en cela les décisions de Mme Céline Frémault justement contre le diesel que d’aucuns vilipendent. Mais quand on sait que le remplacement d’une voiture diesel par une à essence comparable (chaudement recommandé ces temps-ci par lesautorités) fera produire de 6 à 10% de CO2 en plus à un conducteur raisonnable et jusque 60% de CO2 en plus à un conducteur plus « énergique », on peut sincèrement se poser la question philosophique du choix entre deux maux! La diminution du CO2 reste un objectif impérieux majeur pour la sauvegarde de notre planète et en particulier pour le quart de milliard de ses habitants qui habitent entre 0 et 1 mètre d’altitude. Il n’y a aucun continent capable d’accueillir un quart de milliard de réfugiés climatiques quand bien même les « bien-pensants anti diesel » voudraient chacun en accueillir une centaine dans leur logement. La dépendance quasi totale de nos économies de la route et de son usage, pensons seulement à la dispersion de l’habitat dont la Belgique est quasi championne du monde, nous oblige à garder le diesel. Certes tous ceux qui ne font que de petits déplacements doivent l’abandonner mais pourquoi imposer cet embargo à tous? La méconnaissance de la sociologie des transports est abyssale! Immanquablement, le balancier va revenir à des décisions plus raisonnables ! Un peu de temps et le retour du bon sens feront leur œuvre. Merci de votre bonne attention Signé « Nivola »

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