Happy Monday: Bonheur National Brut

______________________________________

« Le vrai peuple civilisé, c’est celui qui cultive l’empathie et la compassion pour son prochain. Jusqu’ici, le progrès n’a fait que cultiver le cerveau alors que le cerveau, seul, ne peut pas prendre de bonne décision; sur la manière de protéger la planète par exemple. Vous pouvez être tellement brillant et gagner des millions sans penser aux générations futures. C’est pour ça que le cœur doit précéder le cerveau. C’est le nouveau sens à donner à notre éducation, selon moi« .

Qui dit cela ? Deki Choden, la directrice de l’école ‘Early Learning Centre’ (ELC) à Thimphou, capitale du royaume himalayen du Bhoutan. Un pays coincé entre les géants indiens et chinois, qui a échappé à la mondialisation en n’ouvrant ses portes aux voyageurs étrangers qu’en 1974 et avec un tourisme volontairement limité par un prix prohibitif : dépense quotidienne exigée de 200 à 250 dollars par personne. « La philosophie que nous avons ici est un tourisme ‘high value and low impact’ pour protéger la nature, notre culture et nos traditions.

« On pourrait rapidement devenir un pays riche, mais le Bhoutan ne veut pas abîmer ses forêts et ses montagnes pour construire des hôtels, des tunnels, des autoroutes ». Sur un territoire un peu plus grand que la Belgique, seuls 797.000 habitants goûtent au « Bhutan way of life » et à l’unique « Gross National Happiness » le Bonheur national brut, inventé par le quatrième roi du Bhoutan, qui a créé cette philosophie pour guider le développement du pays, face au caractère « matérialiste et inéquitable » du sacro-saint Produit National Brut. Ici, la priorité c’est le bien-être du peuple. Alors, désormais, chaque loi est soupesée au regard de son impact positif sur le baromètre du bonheur national. Tout cela extrait d’un reportage passionnant de la RTBF.

 

 

2 réflexions sur « Happy Monday: Bonheur National Brut »

  1. FC

    Bien dit !
    Et à titre personnel, j’ajoute que cette inéluctabilité de la sobriété condamne les politiques économiques de l’offre si chères aux libéraux. Le MR ne le sait pas mais il est « has been » 🙂

    Répondre
  2. de Potter Véronique

    Voilà au moins des gens qui ne s’illusionnent pas avec le tout-technologique pour résoudre les problèmes de l’existence (ils ont peut-être lu Einstein qui ne disait pas autre chose) et ne subiront pas de plein fouet le choc de l’épuisement des ressources dont nous abusons à nos risques et périls. Je me suis procuré l’ouvrage de Guillaume Pitron « La guerre des métaux rares – La face cachée de la transition énergétique et numérique » , que je n’ai pas encore lu, mais qui met en garde contre les promesses de ces technologies et énergies soi-disant « vertes » et qui sont tout aussi sales et non-durables que les technologies et énergies dites conventionnelles, même si ce n’est pas visible chez nous. Qu’on se le dise: tôt ou tard (et sans doute plus tôt que tard), nous n’échapperons à la sobriété, qu’elle soit subie ou acceptée.

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.