Bruxelles: une vraie page blanche

billet invité: une carte blanche d’Henri Simons

En marge du débat « En finir avec la Ville de Bruxelles ? » vous trouverez ICI le point de vue d’Henri Simons, ancien premier échevin de Bruxelles Ville. Il se dit partisan d’une page blanche, mais alors vraiment blanche !

Il se demande « comment imaginer une ville sans son hinterland, sans son aéroport, sans son périphérique, sans ses habitants les plus aisés, sans les zones industrielles situées à Diegem, à Zaventem, à Vilvorde, et avec un schéma de mobilité ou une gestion de la sécurité artificiellement divisés ? ». Pour lui, revoir les frontières régionales est un préalable indispensable, sans pour autant revoir le tracé de la frontière linguistique qui susciterait des débats inextricables. On peut cependant imaginer que les provinces du Brabant wallon et du Brabant flamand, ne se résoudront pas facilement à laisser partir leurs habitants les plus fortunés vers la Région de Bruxelles …

C’est ensuite seulement qu’il aborde la question du nombre de communes, de leur composition, de leurs compétences face au « pôle central » que doit être la Région. Et pour finir, il estime qu’avec les 20 % du Produit national brut qu’elle génère, la dotation de la Région doit être revue, afin de lui permettre d’assumer ses responsabilités au profit de tous les citoyens de la Région et du pays.

1 réflexion sur « Bruxelles: une vraie page blanche »

  1. Thierry Timmermans

    Cher Yvan, cher Henri,
    J’en arrive à devoir accepter, je le crains, que deux visions d’avenir, qui me motivent encore et toujours dans mes divers engagements, ne se réaliseront plus de mon vivant: 1. les Etats Unis d’Europe et 2. la Région Bruxelloise fondue en une nouvelle entité avec les deux (demi-)Provinces du Brabant. Je ne perçois, à l’horizon 2030, aucun schisme électoral permettant à nos institutions d’en faire des causes communes. Et donc, je crois qu’il faudra investir plutôt dans les forces vives de la société civile, qui prennent nos institutions de vitesse. Un exemple parmi d’autres: Matonge s’exporte depuis bien longtemps jusqu’à Liedekerke et Aalst, grâce aux connexions faciles avec Bruxelles par le chemin de fer. Le prix élevé du logement en RBC activera cet exode dans d’autres périphéries de Bruxelles, d’après moi. Et nos institutions s’adapteront pour gérer les problèmes qui s’ensuivront (enfants francophones fréquenteant les écoles flamandes dont les parents restent absents, etc.), parce qu’elles auront décidé de les subir plutôt que d’en faire de beaux, nouveaux défis. As usual…

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