Nos chers taxis bruxellois

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Les taxis bruxellois constituent une des alternatives à la voiture individuelle en vue d’une mobilité plus fluide. Ils viennent, une fois de plus, de prendre les Bruxellois en otage ce mardi pour tenter de survivre à de nouvelles formes de transport rémunéré – dont Uber – mais surtout pour préserver le monopole dont ils disposent anormalement depuis des années et dont la plupart ont largement profité et souvent abusé. Le journal De Tijd y consacre un article de fond que Daardaar a traduit pour vous.

 » En soi, le combat pour leur survie peut se comprendre. Personne n’apprécie de voir soudainement s’écrouler le monde qui lui a permis de gagner sa vie pendant des années. La Région bruxelloise leur a accordé des licences exclusives pour pouvoir fournir un service de taxi « . Des licences qui se revendent entre eux jusqu’à 100.000 euros, mais qui sont retombées à 30.00 euros depuis l’arrivée d’Uber.

L’absence de concurrence explique un tarif unique, permet à certains taxis de refuser de courses trop courtes, de ne pas accepter une carte de crédit, de ne pas donner de souche valable, de stationner n’importe où, de refuser le taximètre intelligent de la Région, …  Leur permet aussi d’exercer un lobbying inacceptable auprès du gouvernement. Ils demandent la démission de Pascal Smet, qui tente – depuis un certain temps – de mettre de l’ordre dans la profession et d’imposer des règles à l’activité d’Uber, mais sans interdire cette nouvelle forme de transport rémunéré née de l’Internet. Des membres du gouvernement prennent le parti des taxis contre Uber et Pascal Smet, plutôt que contre cette situation de monopole qui a cependant démontré ses limites. Les Bruxellois en seront les victimes.

1 réflexion sur « Nos chers taxis bruxellois »

  1. FC

    Il est vrai qu’un monopole n’est jamais bon. Mais beaucoup d’autres se taillent des rentes de situation juteuses sans provoquer de réactions musclées de la part de l’autorité publique.
    Pour moi la question prioritaire est ailleurs : ces monopoles participent-elles correctement au pot commun ?
    Pour le cas présent, le statut concocté par notre ministre s’assure-t-il qu’Uber participera bien au dit pot pour un montant équivalent ?
    Faudra-t-il une fois de plus répéter qu’une bonne redistribution des ressources est le seul garant d’un tissu social pacifié ?

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