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C’est Steven Van Garsse, rédac chef de BRUZZ magazine, qui se fend ICI d’un éditorial sur le chaos au parlement bruxellois. Il dénonce l’usage abusif, opéré « sans gêne » (en français dans le texte) par les partis flamands de la majorité, de la nécessaire double majorité exigée au parlement bruxellois pour l’approbation des ordonnances. Ils ont utilisé cette contrainte pour opposer leur veto à un décumul des mandats largement souhaité par les parlementaires et la population. Les partis francophones de la majorité menacent à leur tour d’utiliser le mécanisme d’antiblocage (dont ce n’est pas le but) pour contourner ce veto le 30 mars grâce au soutien des partis de l’opposition francophone. Du jamais vu pour les partis FR et NL au pouvoir.
Récemment, Els Ampe de l’Open VLD – qui n’est pourtant pas opposée à l’équilibre homme/femme sur les listes – a refusé de l’accepter tant que le reste du parlement n’accepte pas de supprimer la case de tête des listes. Ce type de marchandage et de chantage est de tous les temps en politique, mais se déroule plutôt dans l’ombre des couloirs que dans l’hémicycle. Le chaos s’installe ouvertement au parlement bruxellois.
Selon Steven Van Garsse, il y a du bon et du mauvais dans cette situation. Ce qui est bon pour la démocratie, c’est que les discussions peuvent désormais se centrer sur le fond sans devoir se plier au poids de la discipline de groupe de la majorité. Ce qui est mauvais pour la démocratie, ce ne sont pas les dissensions mais plutôt les petits jeux politiques que la population ne supporte plus.
Après le scandale du Samusocial, une toute nouvelle situation a émergé. La démocratie bruxelloise à besoin d’urgence d’un grand entretien. Elle commence à s’y atteler en publiant le salaire des députés et les asbl où ils siègent, en supprimant les suppléants des listes, en créant une commission éthique, … Saura-t-elle convaincre à temps les électeurs de leur réelle volonté de renouveau ?