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La N-VA est un parti démocratique fréquentable, sauf lorsque certains de ses membres posent des actes inacceptables. Partisan de l’autonomie des Régions, ce parti pourrait même séduire un certain nombre de Bruxellois. Mais voilà, pour ses dirigeants l’avenir c’est une Flandre et une Wallonie autonomes qui se partagent le pays et s’entendent pour cogérer « leur » capitale … en laissant quelques compétences aux mains des citoyens Bruxellois.

Alors qu’en 2014, Didier Reynders affirmait : « Il n’est pas question de prendre dans la coalition un parti (la N-VA) qui a un projet totalement destructeur pour la Région bruxelloise », aujourd’hui il annonce qu’en fonction du résultat des urnes, il n’excluait pas  » d’œuvrer pour le changement à Bruxelles avec la N-VA, avec qui il travaille bien au fédéral ». Tout dépendra donc du score de la N-VA à Bruxelles. Si elle devenait majoritaire dans l’aile flamande du parlement, ou tout simplement incontournable mathématiquement pour constituer la part flamande du gouvernement, Didier Reynders pourrait entrer dans un gouvernement de ce type. Ce n’est pas l’avis des autres partis flamands, ni des francophones, ni même quelques opposants déclarés au sein du MR bruxellois.

Chaque fois que Jan Jambon et Theo Francken (N-VA) tiennent de mâles propos et passent à l’action à Bruxelles, ils rassurent des Bruxellois inquiets ou « lassés du laxisme des autorités ». Dans les derniers sondages, tous deux caracolent en tête – bien avant Rudi Vervoort – et il n’est donc pas exclu que des électeurs bruxellois francophones apportent leur voix à la section bruxelloise de la N-VA. Les prochaines régionales pourraient être déterminantes pour le futur de notre Ville-Région.